samedi 10 février 2018

Indé Panda, volume 5 (février 2018) - COLLECTIF

Titre : Indé Panda, volume 3 (mai 2017)
Auteur : Solenne Hernandez, Zia Odet, Céline Saint Charle, Isabelle Piraux, Bouffanges, Balthazar Tropp, Jeanne Sélène, Renaud Ehrengardt, Serenya Howell et Éric Simard.
Édition : Numérique disponible gratuitement et légalement, voir ici
Date de parution : Février 2018
Nombre de pages : 90 environ
Genre : Nouvelles
Lu en : Février 2018

Notes données ci-dessous, encore un très bon numéro !

Quatrième de couverture : Aimez-vous sentir le vent sur votre visage ?
Un mot doux a-t-il déjà fait basculer votre vie ?
Un motif idéal pour un meurtre ? Et pour plusieurs ?
Et si la Faim avait une voix ?
Prêt à vivre une journée de lycée ?
Non, les contes ne finissent pas toujours bien. Vous en doutez ?
Croyez-vous en la magie ?
Joueur ? Joueuse ? Quelle sera votre ultime mise ?
Une petite soif de sang ?
L'amour prend-il fin un jour ?

Avec ce cinquième opus de L'Indé Panda, nos auteurs sélectionnés se proposent de répondre à toutes ces questions. De récits fantastiques en dystopie, du genre policier au contemporain, nous vous proposons également un détour par un conte et une histoire dont vous êtes le héros !

Entre les cinq plumes « habituées » de notre webzine et les cinq nouvelles, nul doute que ce numéro de L'Indé Panda vous réserve de belles surprises...


Mon avis : Encore un très très bon numéro ! L'Indé Panda, toujours au top ! :)

Je vais tenter de vous donner un avis succint de chaque nouvelle, mais globalement, c'est du chipotage, parce que j'ai apprécié tout le recueil !

Et la brise sur sa joue – Solenne Hernandez – Très bon ♥
Et voici la nouvelle qui a donné naissance à la magnifique couverture de ce numéro. On y appréciera un monde futuriste, dans lequel les gens portent des masques, pour préserver leur identité. Une jeune femme nous laisse entrevoir son quotidien, ses interrogations, ses espoirs. Une jolie prise de conscience et une belle métaphore qui peut s'appliquer à tous ceux qui, comme Aglae, portent un masque.

1918, la dernière lettre – Zia Odet – Superbe ♥♥♥
Une lettre écrite par un soldat en 1918 va changer la vie d'une personne, mais dans quelle mesure ? Le lecteur replonge quelques instants dans la Première Guerre mondiale et ses horreurs, mais une étrange lettre vient troubler encore plus cette sombre période. J'ai adoré cette nouvelle. Elle est efficace, a un but, est bien écrite, originale... Rien à redire, j'ai passé un très bon moment avec cette nouvelle, qui m'a fait me rappeler qu'il y a ceux qui partent et ceux qui restent, mais dans quel état...

Légende moderne – Céline Saint-Charle - très bon ♥
Une nouvelle policière, UNE NOUVELLE POLICIÈRE ! Ah, ça me fait plaisir, si vous saviez ! En plus, le genre ne se prête pas toujours au format de la nouvelle, c'est dur de planter le décor et de faire monter le suspense en si peu de lignes, et pourtant, pourtant Céline Saint-Charle a très bien réussi son pari. On suit un policier hanté par une enquête du passé. La résolution est surprenante, je me suis fait avoir en beauté !

Et sinon, j'ajoute quand même que c'est assez exceptionnel de voir un misophone dans une nouvelle, et ça, ça fait plaisir.

Une drôle de faim – Isabelle Piraux – très bon ♥
Une autre nouvelle sur une Guerre mondiale (la Seconde, cette fois). La coïncidence est donc intéressante, mais ce qui est plus intéressant encore, c'est que les deux auteures qui se sont lancées dans l'aventure ont traité le sujet de manière complètement différente. Bien sûr, la guerre reste la guerre. Ici aussi, c'est une lettre qui va faire basculer le destin des personnages, mais le sujet central est la faim, qui est personnalisée de très belle façon, qui s'adresse aux personnages, qui leur fait brûler les intestins, qui les dévore de l'intérieur. Touchante, poignante, triste, mais tellement réelle !

Zugzwang – Bouffanges – superbe ♥♥♥
Un gros coup de cœur pour cette nouvelle, qui met en scène un jeune autiste qui joue aux échecs. Classique pensez-vous ? Hééé, non. Parce que la présentation sous forme de roman dont vous êtes le héros est très sympathique, et transmet un réel message, qui fait écho au titre. De plus, le texte est très tendre, très bienveillant envers ce jeune homme, c'est agréable et ça change de ce que j'ai pu lire et entendre ces derniers temps.

Essayez de jouer le jeu si vous lisez cette nouvelle, même si le passage de page en page n'est pas forcément aisé depuis une liseuse un peu vieillote.

Le méchant petit cordonnier – Balthazar Tropp – bon
Un cordonnier apprend son métier à une petite fille. Il lui apprend à utiliser les fils, les aiguilles, les tissus, les cuirs... Tous ces passages sont tendres, une vraie poésie lorsque l'auteur décrit les myriades de couleurs, les enchevêtrements de tissus. J'ai adoré ces passages. Puis, le ton change, le genre se modifie un peu en conte (comme le titre l'annonçait, d'ailleurs). Le changement de ton n'est pas mauvais, mais j'ai été triste de perdre un peu la poésie du début. La fin aussi m'a semblé un peu précipitée. La nouvelle reste bonne, mais j'ai été un petit peu déçue par la fin.

La roche des païens – Jeanne Sélène – Jeanne Sélène – bon
Un homme revient sur les lieux qui hantent son passé et son présent. On lui réclame le sang, il doit s'y plier, jusqu'au bout. J'ai été un peu déstabilisée par cette nouvelle. J'ai trouvé la forme un peu étrange, le rejet presque systématique du sujet en fin de phrase m'a semblé un peu lourd. La tournure est une bonne idée pour mettre en relief certains éléments, mais tout du long, j'ai trouvé ça un peu trop artificiel. Sinon, le sujet en lui-même n'est pas mauvais, la chute est même très bonne, mais j'aurais souhaité en savoir un peu plus sur la roche elle-même, sur les événements...

La partie de dés – Renaud Ehrengardt – très bon ♥
Un homme passe la nuit dans un petit hôtel isolé. Le soir venu, il joue à une partie de dés avec le tenancier. Ils discutent et jouent... Et les choses prennent une tournure à laquelle l'homme ne s'attendait pas. Le style est efficace, une certaine tension se met en place, on doute. Une nouvelle très efficace et qui convient très bien à ce format.

Jusqu’à ce que l’aube se lève – Serenya Howell – bon
Un amour impossible entre deux personnes que tout oppose, y compris leur nature même. Une nouvelle fantastique, donc, où l'amour et l'horreur se mêlent. Les amateurs du genre y trouveront sans doute leur compte. J'ai bien aimé ma première lecture, mais finalement, à la deuxième, j'ai trouvé l'écriture parfois un peu lourde, et quelques questions sont restées sans réponse, j'aurais aimé avoir quelques descriptions supplémentaires aux moments cruciaux.

Kamar et Hala – Éric Simard – très bon ♥
Deux jeunes gens en pleine zone de guerre sont amoureux. Le jeune homme n'hésite pas à parcourir des kilomètres pour aller cueillir des fleurs sous les bombes afin de les ramener à sa chère et tendre. Un véritable message d'amour et d'espoir au milieu d'une guerre immonde, comme elles les sont toujours.

Je vous laisse d'ailleurs sur ces mots d'espoir « Le jeune homme lève ses fleurs vers l'azur en signe de provocation. Il se tourne vers la ville pour la braver de nouveau, pour défier les armées qui s'y affrontent et narguer la mort une autre fois ».

Et vous, avez-vous déjà lu ce numéro de l'Indé Panda, si la réponse est non, on fonce se le procurer gratuitement sur Amazon !

2 commentaires:

  1. Très belle chronique, qui me permet de me remémorer chaque nouvelle. Merci et félicitations pour ton sens critique, toujours bien aiguisé. Tu sais trouver les mots justes. J'adore te lire.

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    1. Merci, Zia, ça me fait réellement plaisir, ce que tu me dis. :)

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