Auteur : Nicolas Bouvier
Édition : Zoé
Date de parution : 1993
Nombre de pages : 57
Genre : Nouvelle, témoignage
Lu en : Juillet 2016
Quatrième de couverture : « Le hibou et la baleine sont pour moi des amis tutélaires qui remontent à l'Arche de Noé. Vous me direz que la baleine n'était pas dans l'Arche, c'est vrai ; elle batifolait autour avec cette anxiété maternelle des mammifères marins qui depuis toujours nous portent et témoignent une affection à laquelle nous ne comprenons goutte parce que nous sommes si cons. Quant au hibou, toujours perché sur la barre du gouvernail, son hululement faisait office de sirène et signalait les sommets à fleur d'eau ou les grosses souches à la dérive. Quatre mille ans ont bien pu passer, jamais aujourd'hui je n'entends son cri sans nostalgie et gratitude. »
NICOLAS BOUVIER a toujours souhaité éditer un album de textes et d'illustrations, comme un livre d'enfant, où il ferait découvrir les images qui l'ont accompagné dans son œuvre. Le voici. Il révèle avec humour son besoin de totems, aussi fort que celui d'un chasseur magdalénien, et sa longue activité d'iconographe.
PATRICIA PLATTNER a réalisé un film sur Nicolas Bouvier, sous le même titre.
« Quand je rencontre un nouveau visage, je n’ai pas de repos que je ne lui aie trouvé son animal, son homologue en physionomie dans les univers immenses de Cuvier, de Fabre ou de Linné. Ces apparentements, je ne sais pourquoi, me rassurent. » (p. 7)
Mon avis : Après avoir lu Le Poisson-scorpion, j’avais envie de découvrir un autre livre de l’auteur suisse romand Nicolas Bouvier. Ce titre m’avait tiré l’œil et intriguée.
Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, mais vu le nombre de pages, j’ai supposé qu’il pouvait s’agir d’une nouvelle ou d’un recueil de nouvelles. C’est plus ou moins cela, Nicolas Bouvier a rédigé de petits textes, sortes de pensées, sur certains aspects de ses voyages et de ses découvertes. L’ouvrage est entrecoupé de dessins, photos, citations… Ce qui fait qu’on peut le lire en une vingtaine de minutes. J’ai été un peu déstabilisée, je ne pensais pas que ce serait aussi rapide.
Les nouvelles sont vraiment courtes, j’ai eu un peu de peine à saisir le fil à certains moments. Je ne suis pas habituée à ce genre de format, mais j’ai vraiment l’impression qu’on a publié le carnet de voyage de l’auteur dans lequel il consignait ses idées et ses pensées. L’effet donné est très réaliste, sorti tout droit du cœur, mais le revers de la médaille c’est que tout semble décousu, peu travaillé et laisse un goût d’inachevé.
Pas désagréable, donc, mais peu utile si je puis dire. Et en passant, les éditions Zoé osent vendre ce livre (au format cahier de voyage, qui compte une cinquantaine de pages avec des illustrations et qui se lit donc en une vingtaine de minutes) au prix de 34 CHF ! Y en a qui s’embêtent pas…
Très court et décousu, goût d'inachevé... Je vous conseille plutôt Le Poisson-scorpion de cet auteur.
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