Auteur : Franck Thilliez
Édition : Pocket
Date de parution : 2008
Nombre de pages : 597
Genre : Policier, Thriller
Décor : France
Lu en : Mai 2016
Quatrième de couverture : Pour sa première enquête, Victor Marchal aborde son métier de flic par sa face la plus noire : une ex-star du porno torturée, une mise en scène macabre, et une plongée dans le monde interlope des déviants sexuels et des monstres de la nature.
Depuis toujours, Stéphane Kismet est, quant à lui, hanté par des images prémonitoires mais cette fois elles obéissent à une indéchiffrable et terrifiante logique. Dans ses rêves, Stéphane possède une arme, il est recherché par la police, une petite fille est morte…
Les trajectoires de Victor et Stéphane vont se rejoindre. C'était écrit.
L'un n'a encore rien vu, l'autre ignore qu'il sait déjà tout…
« [...] Nous marchons sur un anneau de Moebius. [...] Une curiosité mathématique qui ne possède qu’un seul bord, un chemin dont tu ne peux plus te sortir une fois que tu as mis le pied dessus. Sans cesse, tu emprunteras le même trajet, quoi que tu fasses, encore et toujours. L’éternel recommencement. »
Mon avis : Vic Marchal, policier encore bleu, se lance dans sa première enquête, qui n’est clairement pas des plus simples et traumatisante. Une femme est retrouvée morte, torturée dans une horrible mise en scène où se mêlent souffrance et douleur. En parallèle, Stéphane Kismet, créateur de masques et personnages horrifiques pour le cinéma fait des rêves étranges, où la réalité semble s’y retrouver. Est-ce dû à son passé, à ses troubles, à son état psychologique ? Il décide de remonter la piste de ses rêves son chemin va finir par croiser celui de l’inspecteur. Ensemble, ils vont essayer de démêler la pelote du mystère, mais pour ce faire, il faudrait déjà en trouver le bout...
Dès la toute première page, l’auteur nous met en garde dans une petite préface : il faut s’attarder sur les jours et heures qui figurent en titre de chaque chapitre. Du coup, dès le début, le lecteur est pris au jeu et essaie de démêler lui-même le mystère, ce qui est assez chouette.
Rapidement, on fait connaissance avec les deux personnages principaux : Victor et Stéphane. Le premier dans son nouveau travail où il semble affronter quelques soucis en tant que bleu dans le domaine, le second dans son quotidien, au fond de sa cave, à travailler sur des masques monstrueux et des corps déchiquetés pour le cinéma ; il semble déjà côtoyer l’horreur tous les jours, ce qui pourrait en ébranler plus d’un et c’est d’ailleurs peut-être ce qui lui pend au nez.
Au bout de quelques chapitres, nous voilà au cœur de l’action, avec la découverte du corps d’une star du porno, retrouvé dans des conditions macabres. L’auteur ne nous ménage pas, les scènes du genre sont toutes dignes des pires films d’horreur. En plus, le mystère et l’étrange viennent s’y ajouter et l’esprit délirant nous fait nous poser des millions de questions. Petit à petit, on remonte le fil, mais on finit par le perdre, puis on recommence, sans arrêt, jusqu’à la fin du livre.
Je suis restée perplexe par moments, mais au final, le tout se tient très bien d’une manière assez particulière qui m’aura tenue dans le doute et le bizarre jusqu’à la fin. J’avoue que je me pose encore quelques questions, mais c’était clairement voulu par l’auteur et ce n’est pas la première fois qu’il vient troubler mes pensées pour reconsidérer certaines choses. Il est vraiment doué.
Je tiens encore à préciser un petit détail : il s’agit d’un one-shot, ce qui peut être appréciable pour ceux qui ne connaissent pas encore l’auteur (même si je vous conseille plutôt de commencer par Vertige ou Puzzle). Par contre, il faut vraiment avoir le cœur bien accroché et ne pas avoir peur d’avoir l’esprit un peu remué, prêt à accueillir quelques images cauchemardesques, surtout si vous avez la bonne idée de chercher certains éléments véridiques sur Internet... Comme quoi, il a raison sur une chose : le macabre et le bizarre attirent la curiosité de tous, chacun à sa manière (vérification de la véracité des faits, sensations fortes, curiosité, obsession ou pire encore...).
Lecture pour : Il faut garder à l’esprit que certaines scènes sont dignes d’un film d’horreur et plusieurs déviances et pratiques sont vraiment perturbantes.
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