Titre original : バトル・ロワイアル, Batoru Rowaiaru
Auteur : Kouchun Takami & Masayuki Taguchi
Édition : Soleil Manga
Nombre de tomes : 15
Date de parution : 2003-2006
Genre : Manga
Décor : Japon
Lu en : Juillet 2015
Quatrième de couverture : Dans un pays asiatique imaginaire existe un programme gouvernemental connu sous le nom de "Battle Royale". Chaque année, une classe de 3ème est choisie au hasard, emmenée sur une île coupée du monde, et les collégiens doivent combattre entre eux jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un survivant... Ceci afin de servir d'exemple à la population, à la jeunesse particulièrement, et aussi de recueillir des statistiques sur le temps mis par le champion à éliminer ses camarades.
Mon avis : 42 élèves d’une même classe doivent se combattre à mort dans un terrain délimité. Un seul doit survivre. (En 15 tomes, je vous laisse imaginer qu’il y a logiquement pas mal de morts par tome...).
Tomes 1-9
On m’avait chaudement recommandé le roman Battle Royale. Je ne l’ai pas trouvé, mais une amie m’a prêté les 9 premiers tomes de la série version manga. Après tout, j’en avais lu quelques-uns étant plus jeune, et j’avais bien aimé. J’ai arrêté d’en lire parce que 13 francs le tome (qui se lit en 40 minutes, en général) ça fait mal au porte-monnaie. Mais là, sans le souci financier, je me suis dit pourquoi pas...
On va dire que je ne regrette pas ma lecture, mais en gros, je peux résumer 9 tomes en quelques mots... Amitiés, pseudo-yakuza, honneur, amour, sexe, armes, chance, trahison, folie et morts multiples. En plus je trouve que les dessins ne sont pas particulièrement beaux (et en plus, ils sont assez inégaux, car certains sont juste laids). Pas le temps de s’attacher à des personnages, parce que déjà, en présenter 42 (qui ont tous des noms qui se ressemblent et qui sont appelés indifféremment par leur nom ou prénom), donc 84 noms à se graver dans la cervelle... C’est au-dessus de mes capacités intellectuelles je crois. Bon, on perd la moitié dans les premiers tomes déjà, donc ça facilite la tâche, mais du coup, je n’ai pas vraiment été touchée par ces morts. En plus, on a droit aux grands clichés du genre dans le « on m’a tiré environ 150 balles dans le corps et mes intestins te disent bonjour, mais je dois aller jusqu’au bout, j’ai promis à mon amie d’enfance / premier amour / autre relation d’honneur que je le ferai, alors je le ferai et je le fais, youpi. »
En plus, je ne sais pas quelle équipe de pleureuses italiennes ils sont allés chercher pour ce manga, mais il y a en tout cas 4-5 gars qui pleurent ou ont les larmes aux yeux toutes les 2 pages, ça devient un peu ridicule. Sans oublier les traditionnelles histoires d’amour, de protection à la vie à la mort, de promesses en tout genre... Et il y en a... des tas !
Bon, après, ça se lit vite, ce n’est pas non plus désagréable, mais j’ai souvent levé les yeux au ciel (et maintenant que mon personnage préféré est mort (ouais, un des seuls que j’arrivais distinguer parmi les autres), je sens que ça va être moins drôle). Je finirai la saga si on me prête la suite, je vais probablement lire le roman, mais franchement, en manga, bofibof...
Tomes 10-15
C'est toujours aussi larmoyant et, en dehors de quelques dessins relativement jolis, les autres semblent de plus en plus moches... Mention spéciale pour les trous de balle (bah, t'es comique, tu veux que j'appelle ça comment ? Impact de balle ? Certes, c'est aussi une possibilité, mais avoue que c'est aussi nettement moins drôle) qui sont juste hideux et totalement irréalistes... À croire qu'on a creuser des trous au foret dans un morceau de pâte à modeler. Et franchement, j'ai vérifié, il y a une fille qui apparaît sur presque TOUTES les planches avec les larmes aux yeux ET la bouche ouverte, c'est juste moche et complètement ridicule.
Au niveau de qui est qui, ça va un peu mieux, vu qu'il reste environ 7 personnages sur les 4 ou 5 derniers tomes. Sauf que ça rend l'histoire encore plus gnangnan et larmoyante puisqu'on a le droit aux innombrables flash-back sur tous les personnages pour expliquer qui ils sont vraiment. Cliché quand tu nous tiens... Et des clichés, il y en a des TAS ! Entre les couples maudits, les "je vais mourir juste avant de te dire la vérité", les personnages increvables qui ont environ un demi chargeur dans le bide, des blessures de partout, 12 côtes cassés, un œil crevé (et que sais-je encore...), mais qui se relèvent encore et encore (et encore, et encore...). Non, ça devient juste totalement ridicule.
Et le pire dans tout ça ? Ben... C'est que tout ce que je vous raconte, ce n'est pas le pire justement ! Parce que oui, il y a pire ! Notamment les scènes de "fixations intensives" où les personnages se racontent leur vie, avec moult flash-back, les encouragements de tous les amis morts sur l'île pour venir en aide au héros, les monologues intérieurs et hésitations qui n'en finissent plus sur le bien et le mal (plus de 60 pages pour un passage en particulier quand même !).
Je pensais que ça deviendrait mieux... Ce n'est pas le cas. J'ai tout de même bien aimé le deuxième tiers du tout dernier tome, mais j'ai l'impression que si je remets bout à bout les passages qui m'ont vraiment plus, j'arrive compiler tout ça en deux volumes... Ou en un roman... Oh ? On en revient au roman originel, quelle coïncidence... Je le lirai pour me faire une idée, mais j'ai parfois l'impression qu'à vouloir trop détourner une œuvre en en faisant un film, une BD, un manga, des spin-offs ou autre, on perd l'essence même qui a fait le succès de l’œuvre en question.
En deux mots : grosse déception, mais vu que j'ai bien aimé l'idée de base, je vais laisser une chance au roman original. (Heureusement que c'était vite lu tout ça...)
Lecture pour : Public averti (et pas que pour la violence, il y a aussi quelques scènes très bizarres ainsi que des planches à caractère sexuel assez étranges aussi.)
Les dessins m'ont rebutés dès les premières pages. Par contre, je pense tenter le livre sous peu :)
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