Auteur : Maxime Chattam
Édition : Albin Michel
Nombre de tomes : 3
Date de parution : 2006
Nombre de pages : 458
Genre : Thriller
Décor : France, Suisse
Lu en : Mars 2015
Quatrième de couverture : Célibataire parisienne sans histoires, Yael est loin de se douter qu'il existe des secrets qui mettent en danger ceux qui les découvrent. Le jour où des ombres apparaissent dans ses miroirs pour lui parler codes secrets et sectes millénaires, elle se croit folle ou possédée.
Projetée dans un jeu de piste infernal, pourchassée par des tueurs, Yael se retrouve au cœur d'une lutte ancestrale. Des catacombes de Paris aux gorges hantées de Savoie, jusqu'au New York des milliardaires, la vérité ne doit pas survivre.
Qui n'a jamais rêvé de tout savoir sur l'assassinat de JFK ? Sur le 11 septembre ? Et si l'histoire n'était que manipulation ? Quand le diable s'en mêle, la terreur ne fait que commencer...
Mon avis : Je me suis lancée dans cette lecture sans savoir du tout à quoi m'attendre, sans même lire le résumé, juste en me basant sur les conseils d'une amie, qui a plus ou moins les mêmes goûts que moi. Je connais déjà Chattam (Autre-Monde) et j'apprécie sa plume, donc je n'ai pas trop hésité.
J'ai été un peu sceptique au début, car de nombreux éléments étranges apparaissent et j'avais peur que l'histoire bascule complètement dans le fantastique, alors que mon amie m'avait parlé d'un thriller. Je me suis finalement dit que les deux n'étaient pas forcément incompatibles. Autant dire que j'ai été surprise à de multiples reprises, mais jamais négativement. J'ai vraiment adoré cette lecture, je me suis fait complètement aspirée dans certains passages, me rendant soudainement compte que j'avais passé une heure de plus que prévu à lire par exemple.
Le livre se découpe en trois grosses parties. La première sert d'introduction et met en place l'intrigue. Le suspense y est intenable et l'ambiance fortement oppressante. La lecture est passionnante et on ne la lâche qu'à grand-peine.
La deuxième partie est un peu moins oppressante. Les personnages partent en quête de découvrir la vérité et se rendent dans de nombreux endroits. C'est aussi intéressant, mais j'ai trouvé que la tension se diluait un peu. Heureusement, cela n'a pas duré longtemps car les découvertes que nous faisons en chemin sont autant de pièces de puzzle qui nous permettent à avancer vers la solution finale.
La troisième partie est tout simplement géniale. Une idée de dénouement s'esquisse petit à petit devant nos yeux, suffisamment pour que la fin soit cohérente et logique, mais pas assez pour que nous soyons déçus d'avoir fait la lumière sur toute la vérité. On tombe des nues, c'est vraiment incroyable d'avoir réussi tout au long du livre à garder d'aussi grandes parts d'ombres tout en offrant les pistes nécessaires pour que le lecteur ne soit pas en décalage avec l'histoire. J'ai fini par douter de tout quand bien même la solution était apportée, tant on se pose des questions tout du long.
Il y a un autre élément qui fait que j'ai beaucoup apprécié ce livre, c'est la fin. Un véritable feu d'artifice, qui vient clore de façon parfaite une telle histoire. J'aime quand les auteurs ne font pas les choses à moitié et donnent une fin sans appel ni demi mesure à leur ouvrage.
En bref, tout est extrêmement bien ficelé, on ne peut penser à un dénouement pareil jusqu'à tard dans le livre, et encore, on a toujours une part de doute au fond de soi. Ce livre est captivant mais aussi perturbant, troublant et difficile à croire... et pourtant... tout à fait possible. Ça fait peur !
Titre : Prédateurs (#2)
Auteur : Maxime Chattam
Date de parution : 2007
Nombre de pages : 459
Décor : Inconnu (probablement France)
Lu en : Avril 2015
Quatrième de couverture : Une guerre sans nom. Le débarquement libérateur est imminent. Parmi les GI's, la tension est extrême. Mais cela ne peut suffire à expliquer le crime abominable découvert sur l'un des navires alliés : un soldat a été retrouvé pendu à des crocs de boucherie, la tête remplacée par celle d'un bélier. Le lieutenant Frewin de la Police militaire et l'infirmière Ann Dawson dépêchée sur les lieux en sont convaincus : c'est l'oeuvre d'un tueur redoutable qui jouit de la souffrance qu'il inflige. Malgré le déclenchement de l'offensive, les meurtres se poursuivent avec un raffinement croissant dans l'horreur. Frewin et Dawson orientent alors leur enquête vers la 3e section de la compagnie Raven, une poignée de durs qui forme un cercle très spécial...
Mon avis : Prédateurs est le "tome" 2 du Cycle de l'Homme, mais en fait, il ne s'agit pas d'une suite et peut être lu totalement indépendamment des autres livres de ce cycle. Il y a tout de même une sorte de thème qui regroupe tous les livres ensemble, mais mis à part ça, tout change d'un livre à l'autre : les personnages, les lieux, les époques... Tout.
L'histoire prend place sur un bateau en temps de guerre (on ne sait ni où ni quand). Un jour, un homme est retrouvé mort, dans des conditions horribles et Frewin, un lieutenant de la Police militaire (PM) est dépêché sur les lieux. Le temps presse et l'heure du débarquement est sur le point de sonner et Frewin doit se montrer des plus discrets pour ne pas saper le moral des troupes. Autant dire qu'il n'est pas facile de mener une enquête dans de telles conditions.
Malheureusement, je me suis sentie un peu en marge de cette histoire. Je pense que cela vient principalement du fait que je connais très peu le milieu militaire et encore moins le monde de la guerre. Bien que d'une cruauté horrible, j'ai trouvé intéressant de voir une guerre et ce qui périclite autour de toute son organisation. Par contre, j'ai eu de la peine à comprendre d'autres éléments, comme l'importance de tout garder secret ou le fait que le lieutenant soit obligé de se rendre sur le champ de bataille. Apparemment, ça se passe comme ça dans la vraie vie, en temps de guerre, mais malgré la présence de quelques explications, j'ai eu des difficultés à comprendre et à accepter cette "logique militaire". Peut-être que j'aurais mieux compris si j'en avais su un peu plus sur la façon de faire de la PM, je ne sais pas. Ce n'est pas comme avec Les Arcanes du Chaos, dans lequel nous nous sentons directement concernés. Cependant, c'est intéressant d'avoir un autre point de vue sur ce fameux "Mal".
En ce qui concerne les personnages, je me suis vite attachée à Frewin, par contre, j'ai eu plus de peine avec certains personnages secondaires. Je trouve qu'ils sont trop nombreux à avoir des fêlures ou des problèmes psychologiques. L'histoire perdait un petit peu en crédibilité et j'ai très rapidement pris en grippe la jeune infirmière parfois nunuche parfois super maline, dont les problèmes personnels m'ont vite agacée.
Par contre, tout ce qui tourne autour de l'enquête et des meurtre est génial. Les scènes de crime sont toujours sanglantes, sordides, cruelles et sont très imaginatives. Il faut avoir l'estomac bien accroché ! Mais si vous aimez frémir en lisant ce genre de scènes, vous allez être gâtés ! Moi, ça ne m'a pas déplu, je trouve que c'était du grand, que Chattam frappait vraiment fort, tout en décrivant des meurtres qui auraient pu se passer dans la réalité. Face à ces horreurs, l'enquête n'en est que plus passionnante. On veut trouver le coupable, on veut savoir qui est capable de faire subir ces choses à des êtres humains et on veut surtout découvrir pourquoi. De l'action, de maigres indices, de nombreuses pistes, le tout entrecoupé de multiples rebondissements... Autant dire qu'il est difficile de lâcher le livre (même si je vous conseille de ne pas le lire jusque tard dans la nuit surtout si vous avez un chat qui vous fait la bonne surprise de foncer tête baissée dans votre store... J'ai eu de la peine à m'en remettre tellement j'étais prise par l'angoisse de ma lecture !)
Donc au final, j'ai également beaucoup aimé ce livre, même si j'ai clairement préféré Les Arcanes du Chaos, que j'ai trouvé nettement plus subtil. Vu que les deux livres sont sommes toutes très différents, je suis très impatiente de savoir ce que le troisième livre me réserve.
Titre : La Théorie Gaïa (#3)
Auteur : Maxime Chattam
Date de parution : 2008
Nombre de pages : 512
Genre : Thriller, Horreur
Décor : Pyrénées (FR), Fatu Hiva (Polyésie-FR)
Lu en : Mai 2016
Quatrième de couverture : Imaginez que des émissaires de la Commission européenne sollicitent vos compétences pour résoudre un problème urgent... et top secret. Imaginez que votre femme soit envoyée sur une île au bout du monde avec un parfait inconnu, et que l'on perde tout contact avec eux. Imaginez que vous vous retrouviez isolé par une terrifiante tempête au sommet d'une montagne en compagnie de scientifiques mystérieux. Imaginez que le nombre des tueurs en série ait été multiplié par dix depuis cinquante ans. Imaginez que ces événements soient liés par la violence des hommes. Vous n'avez toujours pas peur ?
Mon avis : La Théorie Gaïa vient mettre un terme à une série de trois livres formant le Cycle de l'Homme. Ils ont chacun pour thème le Mal sous toutes ses formes quand celui-ci provient du cerveau de l'homme. Je le précise encore une fois, les trois tomes peuvent se lire totalement indépendamment, il n'y a aucun lien entre eux à part un thème général.
Ce livre met en scène trois scientifiques : Peter et Emma, sa femme, ainsi que Ben, le frère de cette dernière. Un jour, des membres de la Commission européenne les contactent pour une mission top secrète. Gagnés par la curiosité, tous trois se lancent dans l'aventure sans en savoir plus. Emma prend la direction de Fatu Hiva, une petite île de la Polynésie tandis que Peter et Ben s'en vont pour un observatoire dans les Pyrénées. Les deux groupes se retrouvent dans une situation incroyable et dangereuse, et les conditions météorologiques ne vont en rien les aider...
La trame de base est vite posée et permet rapidement au lecteur de se plonger dans deux univers totalement différents mais tout aussi étranges. Nous suivons d'un côté Emma, qui va vite se rendre compte que quelque chose de très mystérieux se passe sur l'île. Sans vous en dire davantage, je peux vous dire que ce qu'elle découvre peu à peu est effroyable et le danger rôde. L'orage qui sévit et qui l'isole n'aide en rien... La peur s'empare d'elle et nous suivons ses pérégrinations dans sa recherche de vérité et sa volonté de quitter l'île. Les passages qui se concentrent sur elle sont ceux qui m'ont le plus happée. Le suspense est vraiment intense, ce qui se passe cauchemardesque... Impossible de s'arrêter dans sa lecture. Ce n'est pas qu'on a envie de savoir la suite, c'est qu'on a besoin de savoir la suite. Chattam a ce don de savoir captiver pleinement son lecteur, lui imposant un rythme sans répit et des scènes poignantes et d'une violence inouïe. J'ai été comblée.
En parallèle, nous suivons Peter et Ben dans l'observatoire. La situation n'est pas tout à fait la même, mais est malgré tout assez semblable sous certains aspects. Ils se retrouvent confinés dans l'observatoire et effectuent leurs recherches pour la Commission européenne. Ils épluchent les dossiers en quête de la vérité, mais l'ambiance n'est pas rose pour autant, elle est oppressante et ils ne sont pas plus en sécurité qu'Emma sur son île. Ces passages démarrent plus en douceur, mais rapidement leurs découvertes promettent leur lot de suspense et d'action. Les passages s'enchaînent avec fluidité, les liens se tissent, le lecteur comprend petit à petit ce qui se trame et on plonge de plus en plus dans l'horreur au fil des pages.
J'ai été absorbée dans l'histoire dès les premières pages et je n'en suis pas sortie jusqu'à la fin, et même maintenant, j'y pense encore. De nombreux thèmes sont soulevés, allant jusqu'à nous parler d'économie et de génétique. Mais à la fin, tout s'emboîte à la perfection, tout s'explique et la fiction rejoint la réalité dans un sursaut d'horreur... Et si tout cela arrivait un jour ? Improbable me direz-vous... Mais après tout, qui nous le promet ?
Suspense, horreur, secrets, violence, mystère... Le tout justifié par des révélations plausibles et servi par une plume efficace et qui vous prend aux tripes. Un très très bon thriller / horreur et de quoi faire quelques cauchemars.
Ça, c'est l'auteur préféré de ma soeur. J'ai lu la trilogie du mal, l'été 2015. Poignant !
RépondreSupprimerJe compte en lire deux ces vacances-ci.
Il faut que je lise la Trilogie du mal ! Peut-être que j'arrive commencer cet été. J'espère !
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