Auteur : Franck Thilliez
Édition : Fleuve Noir
Date de parution : Juin 2015
Nombre de pages : 642
Genre : Thriller, poicier
Décor : Paris (France), Pologne, Sao Polo (Brésil)
Lu en : Avril 2016
Quatrième de couverture : Comme tous les matins, Amandine a quitté sa prison de verre stérile pour les locaux de l'Institut Pasteur. En tant que scientifique à la Cellule d'intervention d'urgence de l'Institut, elle est sommée, en duo avec son collègue Johan, de se rendre à la réserve ornithologique de Marquenterre pour faire des prélèvements sur trois cadavres de cygnes. Un sac avec des ossements est trouvé dans l'étang.
« L’incertitude est notre pire ennemi en termes de microbes. On peut prédire la trajectoire d’un astéroïde, la durée d’une éclipse solaire, or une pandémie est imprévisible. Et complètement invisible. Elle n’abîme pas les infrastructures, les constructions, contrairement à une guerre. Elle ne s’attaque qu’à ce que vit. Il n’y a pas de monuments de commémoration ni de tombes alignées dans les cimetières une fois qu’elle a tout balayé. »
Mon avis : Pandemia fait suite au dernier volet des aventures de Sharko et Hennebelle, à savoir Angor. Je vous conseille d’ailleurs fortement de le lire avant, car même Thilliez l’annonce à la fin de son livre : il a écrit ces deux romans comme un seul gros volume. Vous risqueriez de passer à côté de bon nombre d’éléments, voire de ne pas comprendre une bonne partie de l’intrigue, car ici, nous retrouvons l’Homme en noir et les trois mystérieux cercles du mal. Je vous laisse bien sûr découvrir tout cela dans ces deux titres.
Pandemia, comme son nom l’indique si bien, va mettre en scène nos enquêteurs face à une effroyable pandémie. Après avoir retrouvé quelques cygnes morts, laissant présager une nouvelle grippe aviaire qui avait déjà affolé la planète en 2009, ils se rendent vite compte que cette souche du virus est nettement plus terrible, puisqu’on ne sait rien d’elle jusqu’à maintenant. Plus effroyable encore, il semble que ce virus puisse provenir d’une manipulation. Mais est-ce seulement possible ? Quel va être la suite des choses pour les personnes atteintes ? Pour le savoir, il faut suivre cette enquête troublante, qui va mettre en lumière d’autres éléments de plus en plus étranges... Des corps retrouvés au fond d’un marais, des indices qui nous mènera dans des endroits saugrenus et répugnants comme les égouts de Paris et bien d’autres...
Thilliez a le don pour nous faire froid dans le dos, et encore une fois, il y arrive à la perfection. Rien que de lire certains détails sur les microbes, les virus, les maladies et sur la propagation de ces particules infiniment petites qui peuvent vite prendre une tournure disproportionnée, j’en avais des sueurs froides. Une bonne partie de ce qui est présenté au fil des pages est vrai, comme nous pouvons tristement l’affirmer après avoir vu les ravages de la fièvre mexicaine ou du virus Ebola il y a quelques temps, ou même de la peste, si on remonte les siècles ! L’autre partie des informations est à demi vraie, l’histoire nous apprend que le bioterrorisme n’en est pas à ses débuts et on peut craindre de tels débordements.
Encore une fois l’auteur nous montre les abysses du mal, un monde de terreur où tien ni personne n’est épargné, où les déviances les plus immondes sont imaginables et où les limites n’existent plus. Les tréfonds de l’esprit humain sont tout simplement abominables... J’en frémis encore.
Si vous aimez ce genre de roman, je vous le conseille fortement, il m’a tenue en haleine jusqu’à la fin. J’ai adoré suivre cette enquête passionnante et incroyable ! D’ailleurs, comment pourrait-on lutter efficacement contre quelque chose qu’on ne peut voir ni toucher ? Une question d’actualité qu’il est intéressant de suivre dans ce livre. (Cependant, pourvu que tout cela n’arrive jamais !)
Lecture pour : Ceux qui aiment ce genre de livres et qui ont le cœur assez bien accroché.
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