samedi 3 mars 2018

BrabanCIA (première vague) - Alexis DE SAINT VAL

Titre : BrabanCIA première vague(Braban#1)
Auteur : Alexis de Saint Val
Édition : Éditions de l'Aspic
Nombre de tomes : 2
Date de parution : Octobre 2016
Nombre de pages : 347
Genre : Espionnage
Décor : Belgique, France, Luxembourg...
Lu en : Février 2018

3/10

Quatrième de couverture : Lorsque les Présidents de la République se passent le flambeau, deux secrets sont échangés : les codes nucléaires et l'identité de Serpentes, l'homme de l'ombre.

Novembre 2011, Serpentes est appelé en urgence. Un chantage, visant les plus hautes instances politiques et économiques se trame au Grand-Duché de Luxembourg.

D'anciennes histoires refont surface et entraînent Saint Val dans les aspects méconnus de la guerre froide. Des Tueries du Brabant Wallon à la fausse agence de presse Aginter, une nouvelle réalité se dessine !

Et si, profitant de la chute du mur de Berlin, les réseaux « Stay Behind » de l'OTAN n'avaient pas été démantelés ? Et si les « Gladios » s'étaient convertis au renseignement privé ? Les agents dormants n'ont peut-être dormi que d'un œil ?


Mon avis : J’ai terminé il y a quelques jours BrabanCIA première vague. J’ai eu besoin d’un peu de temps pour me lancer dans la rédaction de cette chronique et la raison est des plus simples : je suis face à un gros dilemme, parce que je n’ai pas apprécié ce roman et qu’il est toujours dur de chroniquer un SP dans de telles conditions. Toutefois, je vais tenter de le faire honnêtement, en séparant le mieux possible ce qui est objectif et ce qui l’est moins pour ne pas décourager d’éventuels lecteurs. D’ailleurs, j’ai pu remarquer que le roman a plutôt de bonnes critiques dans l’ensemble, donc ne vous fiez pas qu’à mon avis.

La quatrième de couverture nous indique tout de suite la nature de l’œuvre : il s’agit d’un roman d’espionnage, et on comprend vite que la CIA et l’OTAN ont un rôle à jouer dans une histoire à découvrir, et des secrets qui trouvent leurs racines dans le passé. Du côté plutôt objectif, je peux dire que j’ai trouvé la trame assez compliquée à saisir : il y a beaucoup de personnages, qui ont souvent plusieurs appellations (nom, prénom, surnom, grade, etc.) et il y a beaucoup d’instances et d’agences impliquées dans un imbroglio d’alliances pas toujours facile à comprendre. De plus, la narration fait des bonds dans le passé et dans différents lieux de façon assez compliquée. Je suppose que si d’entrée de jeu vous arrivez à saisir toutes les alliances et de bien cerner qui est qui, le tout doit être beaucoup plus agréable, mais il n’empêche que la trame reste assez ardue.

Je tente de rester encore objective en vous parlant de la mise en forme de l’œuvre, qui pour moi souffre de certains problèmes. Beaucoup d’éléments peuvent être considérés comme un simple détail, mais l’accumulation de tous ces détails devient vraiment gênante. Il y a, entre autres, une marge à gauche impossible à réduire, qui oblige le lecteur numérique de mettre une petite police pour avoir un contenu qui ne se résume pas à quelques mots par ligne. Pas grave, mais gênant. L’utilisation d’un système de puces (-), il me semble, pour mettre en forme les dialogues accentue encore cet effet, avec une espace énorme entre le tiret et le premier mot. J’ajoute que je n’ai pas compris l’intérêt de changer la police un paragraphe sur deux. Dans les dialogues, j’ai pensé que cela servait à mieux comprendre qui parlait (puisque souvent le lecteur n’a pas d’indication sur la personne qui parle), mais apparemment non, puisque le changement se produit aussi dans les paragraphes de narration. Au final, on a l’impression que l’on doit d’imaginer une coupure alors que les paragraphes ce suivent... Encore une fois, c’est gênant. J’ai aussi trouvé pas mal de signes typographiques se baladant seuls dans le texte (cf. : photo), parce que les espaces insécables manquent.



Là, j’entre progressivement dans un autre problème, d’ordre syntaxique, avec certaines phrases qui sont un peu bancales, des dialogues où la prise de parole n’est pas toujours claire, un assez grand nombre de coquilles et des points d’exclamation (principalement) utilisés de façon assez anarchique. Je pense que le roman mériterait un petit toilettage par un correcteur pour remettre tout ça en forme, parce qu’il est vraiment dommage de finir par perdre le lecteur pour des éléments, qui, pris séparément, ne sont que des détails, en somme.

Je tente de rentrer dans la critique du contenu lui-même, mais je m’arrête encore une fois sur un autre élément : les titres de chapitres, qui se veulent drôles, n’ont à mon sens pas raison d’être, car il n’y a rien de drôle dans le roman, et ces « petites blagues » sont assez perturbantes et m’ont à chaque fois fait ressortir de l’histoire. Les citations au début des chapitres également ne servent pas à grand-chose et sont souvent hors de propos. Pour finir, le découpage en chapitre lui-même n’est pas très clair, mais cela vient peut-être uniquement du nom, je ne sais pas exactement.

Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, ce qui est censé pourtant est au cœur de ma chronique, j’avoue que je n’ai pas grand-chose à dire, parce que j’ai eu un mal infini à entrer dans l’histoire. Comme je l’ai dit précédemment, il y a beaucoup d’éléments qui ont freiné ma lecture, entre tous les éléments de mise en page et de syntaxe et la complexité même de l’affaire avec son nombre impressionnant de protagonistes. Je n’ai pas ressenti beaucoup de suspense, alors que la description me promettait un roman d’espionnage « à la sauce polar ». Je reste donc sur ma faim de ce côté-là. J’ai trouvé aussi qu’il y avait bien peu d’action.

D’un point de vue plus subjectif, je peux donc vous dire que je n’ai pas eu l’impression d’avoir entre les mains ce que l’on me promettait de lire. J’ai été souvent perdue dans les lieux et les époques, et sans cesse à la recherche de suspense ou d’action. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, pour être honnête, j’avais déjà de la peine à les différencier les uns des autres... J’ai donc été déçue et perdue dans cette histoire, peut-être trop complexe pour moi. Je précise quand même que les dernières pages où l’action est enfin au rendez-vous m’ont malgré tout plu.

Ma chronique n’est donc clairement pas positive. Cependant, comme je l’ai dit, les problèmes plus « objectifs » que j’ai cités (mise en page, etc.) pourraient facilement être réglés, et toute la partie plus « subjective » n’engage, bien sûr, que moi. Alors, n’hésitez pas à lire d’autres avis avant de vous décider. Par contre, si les histoires aux nombreux personnages et à l’histoire un peu complexe ne vous plaisent pas, je pense que ce n’est pas vraiment une lecture pour vous. Dans le cas contraire, je vous laisse vous renseigner ailleurs, en espérant que vous y trouverez du plaisir. :)


Une histoire trop complexe pour moi, j'ai été perdue dans les différentes alliances et protagonistes.

3 commentaires:

  1. Les romans d'espionnage ne sont pas du tout mon truc, donc je ne me lancerai pas dans ce bouquin.
    Par contre, bravo pour ta chronique, on sent que tu n'as pas aimé ce bouquin mais que tu fais tout pour rester objective et c'est cool, c'est pas évident comme exercice et beaucoup sont trop souvent tentés de démolir un bouquin sans chercher à aller plus loin. Tu as su rester objective même dans tes ressentis perso !

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  2. Comme toujours tu restes objective!

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