Auteur : Jean Anouilh
Édition : Éditions de la Table ronde
Date de parution : 1946
Nombre de pages : 123
Genre : Théâtre
Décor : Thèbes (GR)
Lu en : Septembre 2016
Quatrième de couverture : « L' Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par coeur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre. »
Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste et – à ce titre – nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.
Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l'interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, informée de sa décision, refuse de la suivre, craignant sa propre mort.
Très vite, Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone.
« La vie nest pas ce que tu crois. Cest une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. »
Mon avis : Je sais que l'Antigone de Jean Anouilh est une réécriture de l'Antigone de Sophocle, mais je n'ai lu pour le moment que celle d'Anouilh, le nom de Sophocle me faisait un peu peur je crois.
La pièce est tirée du mythe d'Antigone, la fille d'Œdipe et de Jocaste. Un jour, deux de ses frères s'entretuent pour s'emparer du trône de Thèbes. Le troisième frère devient roi et ordonne que l'un des deux morts reste sans sépulture pour punir sa trahison; quiconque s'opposera à cette décision sera tué. Cependant, Antigone ne peut laisser le corps de son frère pourrir au soleil et va tout mettre en œuvre pour l'enterrer, peu importe quelle sera la sanction, elle est prête à l'accepter.
Que dire sinon que j'ai adoré le personnage d'Antigone, elle est déterminée, forte, loyale, prête à tout pour faire ce qui est juste. Ses répliques lorsqu'elle explique sa détermination sont criantes de vérité et d'un amour fraternel magnifique, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle doit faire, et elle le fera, la sentence de mort qui plane sur elle n'est pas une raison assez forte pour l'arrêter.
Antigone est vraiment au centre de la pièce, j'ai eu l'impression par moment de ne voir qu'elle, tellement elle brille par son charisme et sa présence. Les répliques s'enchaînent très bien, on voit l'histoire se dérouler sous nos yeux sans aucun problème, jusqu'à une fin puissante et tragique qui m'a beaucoup plu.
On me conseillait cette pièce depuis longtemps, mais j'avais un peu peur du mythe réécrit sous forme de tragédie grecque, et pourtant, j'ai beaucoup apprécié ma lecture et je comprends maintenant pourquoi on m'a aussi souvent conseillé cette pièce. Je vais donc aujourd'hui faire de même en vous conseillant aussi de la lire si ce n'est pas déjà fait. ☺
J'avais un peu peur, mais finalement, j'ai beaucoup aimé cette pièce
Aucun doute : je le lirai !
RépondreSupprimerAntigone d'Anouilh, que j'aime cette version ♥
RépondreSupprimerMais, surtout, n'aie pas peur de Sophocle ! C'est chouette ! Perturbant sur la forme quand on n'a pas l'habitude mais franchement agréable !