lundi 27 juin 2016

On ne badine pas avec l'amour - Alfred DE MUSSET

Titre : On ne badine pas avec l'amour
Auteur : Alfred de Musset
Édition : Larousse petits classiques
Date de parution : 1834
Nombre de pages : 157 (pièce brute ~90)
Genre : Théâtre, classique
Lu en : Juin 2016

10/10

Quatrième de couverture : On siffle sa première pièce ? Musset s'en moque, il publiera les autres pour son plaisir, insouciant d'aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son « spectacle dans un fauteuil ». C'est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féérique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.

« PERDICAN : [...] On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »


Mon avis : On ne badine pas avec l’amour, qui n’a pas déjà entendu ce proverbe ? Quelle surprise de découvrir que c’est justement cette pièce qui en est à l’origine. J’ai appris quelques petites choses en faisant de minces recherches sur cette œuvre. Notamment qu’elle n’a pas plu et qu’elle aura été joué pour la première fois après la mort de son auteur, si ce n’est pas triste tout ça...

Surtout que la pièce est, sans être un chef-d’œuvre, vraiment très très bonne. L’histoire se centre sur Perdican (nom étrange que j’ai plusieurs fois estropié en « pélican » mais bon, passons) et ses sentiments. Il se voit contraint d’épouser Camille, sa cousine. Les deux jeunes gens s’entendent plutôt bien et on ne voit aucune ombre à ce tableau, sauf que... Sauf que pour une raison que je vous laisserai découvrir par vous-mêmes, les choses ne se passent pas comme prévu et un autre personnage fait son apparition.

On imagine aisément grâce au titre ce qui va se passer. Quelqu’un va jouer avec les sentiments d’un personnage, et l’un d’eux va souffrir, nous apprenant ainsi qu’il ne faut pas jouer avec les sentiments, non, on ne badine pas avec l’amour.

J’ai trouvé la pièce vraiment bien construite, les personnages assez bien travaillé et j’ai tout simplement adoré la fin. Une belle morale qui fait réfléchir. Je ne comprends vraiment pas pourquoi lors de ses premières représentations des parties de cette pièce ont apparemment été censurées, ni pourquoi il a fallu attendre la mort de l’auteur pour la mettre en scène. C’est vraiment triste pour lui, car il a signé là selon moi un incontournable du théâtre avec une belle morale.

Un très beau message, je vous conseille vraiment de lire cette pièce.

2 commentaires:

  1. C'était mon premier livre de lycée/collège/gymnase whatever you call it. Normalement, je ne suis pas super fan de théâtre, mais j'avais bien aimé !

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