Auteur : Beaumarchais
Édition : Folio (théâtre)
Nombre de tomes : 3
Date de parution : 1775
Nombre de pages : 92
Genre : Théâtre, classique
Décor : Espagne
Lu en : Juin 2016
Quatrième de couverture : Ah ! le triste sire ! Gros, court, gris, pommelé, rusé, blasé qui guette et furète, gronde et geint tout à la fois. Il est encore avare, brutal, amoureux et jaloux... Et la belle Rosine, sa jeune pupille, est l'infortunée victime de cette odieuse flamme... Mais le ciel protège, dit-on, ceux qui s'aiment. Et Figaro, le gai, l'impertinent, l'irremplaçable Figaro a tôt fait de voler au secours de son maître le comte Almaviva. La belle est cloîtrée ? Le vieillard méfiant ? Qu'à cela ne tienne ! Et le voilà qui court, trompe et invente l'habile stratagème pour sauver les amants. Un enlèvement ? À la bonne heure ! La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre, s'exclame le rusé.
« FIGARO : Oui, quelque feu follet. Souvenez-vous, Madame, que le vent qui éteint une lumière allume un brasier, et que nous sommes ce brasier-là. D’en parler seulement, il exhale un tel feu qu’il m’a presque enfiévré de sa passion, moi qui n’y ai que voir. »
Mon avis : Un Comte est épris de Rosine, une femme qui vit cloîtrée entre quatre murs, gardée jalousement par un homme qui souhaite devenir son mari. Un jour, elle tente d’envoyer une lettre à son amant inconnu, mais tous les stratagèmes du monde ne sont rien face à son tuteur, qui décide de fermer les persiennes. La pauvre femme est totalement coupée du monde et étroitement surveillée, mais c’est sans compter sur Figaro qui va aider le Comte à arriver à ses fins.
Cette pièce oppose l’amour jaloux à l’amour pur, si je puis dire. On a d’un coté Bartholo, le tuteur de Rosine, qui la veut pour lui tout seul et qui espère qu’en l’emprisonnant tel un petit oiseau, elle consentira à l’épouser, faute de choix ; et de l’autre, le Comte, qui veut au contraire la voir libérée pour qu’elle s’envole vers lui. Il l’aime de cet amour pur et dès le premier regard comme il n’en existe d’aussi beau qu’au théâtre. Mais le tout est fort de sentiments et les personnages sont bien décrits, le premier pour être détestable, un vrai méchant, et le second pour être apprécié, le sauveur de sa belle.
Le tout est très bien articulé, on se prend au jeu des personnages et rapidement, on souhaite voir le Comte débouter l’affreux tuteur. Figaro joue finement les intermédiaires entre les deux hommes, Rosine, et même le lecteur. J’ai beaucoup apprécié ses stratagèmes et j’en ai souvent souri. L’antagonisme entre les personnages est très intéressant et j’ai adoré le caractère marqué de Bartholo, qui ne mâche pas ses mots et joue facilement des poings. Un protagoniste génialement détestable.
L’écriture est agréable et je suis impatiente de découvrir Le Mariage de Figaro, car ce personnage est très prometteur et je me demande si on retrouvera les mêmes protagonistes ou si on découvrira un autre pan de vie de Figaro.
Dernier petit détail : Beaumarchais semble très attaché aux costumes, c'est pourquoi il les décrit par le menu dans la présentation des personnages au début de l'ouvrage. Je trouve cela intéressant de voir comment il imaginait les personnages et j'aurais bien voulu voir ce que ça donnait sur scène, ça devait avoir un certain cachet.
Titre : Le Mariage de Figaro (la Folle Journée) (#2)(
Auteur : Beaumarchais
Édition : Folio (théâtre)
Date de parution : 1778
Nombre de pages : 125
Genre : Théâtre, classique
Décor : Espagne
Lu en : Juin 2016
Quatrième de couverture : Oubliant les nombreux services que son valet Figaro lui a rendus dans Le Barbier de Séville, le comte Almaviva tente de lui dérober sa fiancée Suzanne. Avec l'ingéniosité de celle-ci et l'aide de la comtesse, Figaro obtiendra-t-il enfin la main de celle qu'il aime ? Deuxième volet de la célèbre trilogie de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, selon le mot de Bonaparte, « c'est déjà la Révolution en action ». Dénonciation des abus de la noblesse, contestation du privilège de la naissance, satire de la justice : à bien des égards, cette pièce écrite en 1778 est révolutionnaire avant l'heure. Mais la folle journée, pleine de rebondissements et de quiproquos, de chansons, de tableaux vivants et de morceaux de bravoure, est avant tout le chef-d'œuvre d'un dramaturge virtuose.
Mon avis : Le Mariage de Figaro est la suite du Barbier de Séville. Autant j’avais apprécié la première pièce, autant cette suite m’a semblé fade, limite insipide.
On retrouve les personnages, mais Figaro n’a plus rien de piquant, de spontané et de sympathique : il est là, c’est tout, ni plus ni moins. Rosine est méconnaissable, désagréable et ne sert à rien non plus. Pire que tout je pense, c’est le Comte, qui est également méconnaissable, mais qui est juste à l’opposé de l’image qu’on se faisait de lui dans la première pièce. Pfff, c’est... Étrange et décevant.
En ce qui concerne l’histoire, eh bien, tout est dans le titre, ou presque, parce qu’au final on a droit à une sorte de farce aussi grossière que peu crédible. La révélation de la pièce, ou plutôt les révélations, sont mal amenées et du coup semblent vraiment sortir de nulle part, et suite à cela, oh, miracle, tout change, merci deus ex machina.
Le Mariage de Figaro ne tient selon moi pas sa promesse, est à des kilomètres de la belle ambiance du premier volet, pas grand-chose ne m’a séduite et le texte a fini par me sembler long... J’ai l’impression que ce n’est pas si actuel que cela que de tirer sur la corde d’une « licence » qui marche. Ni à faire ni à défaire.
Énorme bof et ça me fait peur pour le dernier volet.
Titre : L'Autre Tartuffe (La Mère coupable) #3
Auteur : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
Édition : Hachette Livre BNF
Date de parution : 1792
Nombre de pages : 78
Genre : Théâtre, classique
Décor : France
Lu en : Septembre 2016
Quatrième de couverture : [Je n’ai trouvé que des quatrièmes de couverture pour des éditions présentant au moins deux œuvres et ne parlant pas de celle-ci en particulier. La quatrième de couverture des éditions Hachette est plus une explication de la réédition du livre qu’un réel résumé.]
Mon avis : L’Autre Tartuffe se joue des années après la fin du Mariage de Figaro. Le comte est toujours marié à la comtesse et Figaro à sa Suzanne. Les premiers ont eu deux fils, mais l’aîné vient de trouver la mort en duel et il ne leur reste que Léon, qui souhaite épouser Florestine, la pupille du comte. Mais Monsieur Bégearss, un vil personnage, qui est d’ailleurs régulièrement appelé « Tartuffe » dans la pièce, à juste titre, vient faire voler en éclats aussi bien les certitudes que les cœurs.
Quelle difficulté j’ai eue de trouver cette pièce ! La plupart des librairies et bibliothèques visitées ne proposent que Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro, en un seul livre ou en deux, mais L’Autre Tartuffe : introuvable ! Apparemment, il est difficile à trouver publié dans un seul livre, il faudrait trouver l’intégrale que j’ai également eu grand-peine à trouver, mais enfin, après moult recherches, je viens clore cette trilogie de Figaro.
Pour rappel, j’avais adoré Le Barbier de Séville, je trouvais les idées fraîches pour un thème pourtant plus que vu et revu au théâtre et je ne me suis pas ennuyée ; par contre, je ne peux en dire de même pour Le Mariage de Figaro, qui m’a tout simplement insupportée !
Bon, j’en reviens à L’Autre Tartuffe, qui forcément souffre déjà un peu des peines que j’ai eues à avancer dans La Mariage de Figaro. Cependant, le ton est assez différent, la trame, bien qu’également vue et revue au théâtre, est tout de même bien amenée et même si on voit venir la fin à des kilomètres, ça reste nettement plus plaisant à découvrir que la pièce précédente.
Je tiens tout de même à préciser que lire cette pièce seule, sans avoir lu les deux autres est complètement inutile, il faut vraiment connaître les personnages et les histoires entre eux avant de se lancer, sinon on est complètement sous l’eau dès les premières pages. Autant dire donc que si vous vous êtes ennuyé pendant Le Mariage de Figaro, il se peut que votre cerveau ait, comme le mien, mis de côté certaines informations pas passionnantes qui pourtant sont importantes dans cette pièce... J’ai eu un peu de peine à raccrocher les petits wagons entre eux et j’ai réussi à prendre le train en route.
Une intrigue familiale où l’adultère et les mensonges prennent une place considérable, et où notre Tartuffe vient mettre son nez pour tirer à lui tous les profits possibles. Sans être haletante ni passionnante, cette pièce est bien plus sympathique à mes yeux que Le Mariage de Figaro (certes, je me répète, mais je n’ai vraiment pas aimé et j’ai été terriblement déçue).
À lire donc sans en attendre trop, afin de boucler la boucle en quelque sorte, mais vous pouvez tout aussi bien vous arrêter au Barbier de Séville
Jamais lu, mais j'ai vu l'opéra dans les arènes de Vérone, c'était fou !
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