Auteur : Molière
Édition : Larousse (petits classiques)
Date de parution : 1682 (2011)
Nombre de pages : 197 (texte brut : ~95 pages)
Genre : Théâtre, classique
Lu en : Juin 2016
Quatrième de couverture : « Épouseur du genre humain », « grand seigneur méchant homme », le Dom Juan de Molière fait de l'abuseur de Séville un mythe. Courtisant puis rejetant toutes les femmes, sourds aux prières de son père et de son épouse délaissée, le séducteur court à une mort certaine, prix de son libertinage.
« J'aime la liberté en amour, tu le sais, et je ne saurais me résoudre à renfermer mon cœur entre quatre murailles. Je te l'ai dit vingt fois, j'ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m'attire. Mon cœur est à toutes les belles, et c'est à elles à le prendre tour à tour, et à le garder tant qu'elles le pourront. »
Mon avis : Autant dire que c'est un plaisir que de redécouvrir cette pièce en dehors du cadre scolaire. Les sentiments sont bien différents quand on n'est pas forcé. D'ailleurs, je me demande comment j'avais pu faire traîner cette lecture sur plusieurs semaines alors qu'il se lit agréablement d'une traite en une petite heure et demie.
L'expression « être un Don Juan » est connue de tous, et c'est d'autant plus sympathique que de se lancer dans la lecture de la pièce de théâtre presque éponyme, parce qu'on sait déjà ce qui nous attend.
Bien sûr, je ne vais pas discuter en long, en large et en travers de ce séducteur beau parleur qui collectionne les femmes et qui ne se prend pas pour la queue d'une poire. Je pense qu'il est assez logique de le trouver désagréable et de ne pas approuver ce qu'il fait. Mais bon, c'est le personnage. Par contre, j'avais complètement oublié que Sganarelle jouait un tel rôle. J'adore sa manière de dire les choses en ne voulant pas les dire. Un rôle qu'il doit être chouette d'interpréter au théâtre.
Certaines scènes sont un peu « faciles », mais brillent d'une force théâtrale telle qu'elles en deviennent cocasses et agréables. J'ai également aimé voir les passages entre crochets pour indiquer ce qui avait été censuré à l'époque. Comme quoi, on peut se moquer de la naïveté des femmes, être un tombeur, briser les liens du mariage, mais ce dernier affront sera le seul que Dom Juan pourra se permettre envers Dieu, les autres blasphèmes ayant été censurés.
Je ne sais pas si on peut considérer la scène finale comme une morale (parce que c'est tout de même radical) mais je trouve que ça clôt très bien une telle pièce. On s'imaginait bien que l'homme trop sûr de lui qui se moque de tous, même de la figure paternelle, des nécessiteux ou de Dieu risquait tôt ou tard de tomber de haut...
Pas la meilleure pièce de Molière selon moi mais une pièce qui, malgré tout, se laisse lire aisément si on est dans de bonnes dispositions. Elle est assez facile d'accès et son nombre limité de personnages permet à ceux qui lisent peu de théâtre de comprendre qui est qui sans problème.
C'est un de ceux qui me fais très envie. J'aime lire des moliere de temps a autre je n'ai jamais étais déçu
RépondreSupprimer