Auteur : Renaud Marhic
Édition : Éditions P'tit Louis
Nombre de tomes : 2 pour le moment, nombre final inconnu
Date de parution : 2013
Nombre de pages : 127
Genre : Fantastique, jeunesse
Décor : La Grosse Cité
Lu en : Mai 2015
Quatrième de couverture : On les croyait disparus à jamais, chassés de nos contrées par la modernité. Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains ! Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs d’agaceries, tracasseries, et espiègleries… Quel est donc cet inconnu qui s’en prend aux livreurs de pizzas, leur dérobant leur chargement sans jamais faire main-basse sur l’argent ? Gustave Flicman, jeune policier de la Grosse Cité, croise un soir le voleur. Si ce n’est pas un lutin, ça y ressemble bien… Mais voilà le coupable arrêté : c’était un simple SDF. Affaire réglée. Pas pour Gustave ! Qui ne se doute pas que sa quête du Pizz’ Raptor va le mener jusqu’à l’Université d’Onirie. Là où les Lutins Urbains ont trouvé refuge. Sous la protection du mystérieux Professeur B., Docteur en Lutinologie...
Mon avis : L’attaque du Pizz’Raptor, premier tome de la saga Les Lutins Urbains, nous entraîne dans un monde futuriste à la technologie développée, où Gustave Flicman, policier, mène une enquête sur de mystérieux vols. Un soir, il aperçoit le voleur, et n’en croit pas ses yeux : un petit être rondouillard et barbu, qui ressemble fortement à un lutin ! Mais bien sûr, ce n’est pas possible, les lutins n’existent pas, tout le monde sait ça ! Et pourtant... ses recherches vont le mener sur des pistes qu’il ne soupçonnait même pas.
Ce livre se dirige principalement vers un public d’enfants. Sur ce point-là, Renaud Marhic a très bien réussi, car l’histoire est relativement simple et bourrée d’humour. La lecture est facilitée par une police d’écriture assez grosse, des phrases courtes et des illustrations sympathiques au fil des pages. Ce qui est très intéressant, c’est que ce livre peut tout autant être apprécié par un lectorat adulte, notamment parce que certains passages humoristiques ou de réflexions sur l’apparente « décadence » de notre monde semblent clairement adressés à un public plus âgé. Je pense donc que la saga Les Lutins urbains est un très bon exemple de livres qui peuvent être partagés avec toute la famille, lus par un parent au coucher ou chacun de son côté. En plus les chapitres sont relativement courts, ce qui permet de s’arrêter facilement en cours de lecture pour reprendre le lendemain. Cet avantage se retrouve également si l’enfant est plus grand et souhaite lire seul, ainsi, il peut aisément lire un chapitre chaque soir sans perdre le fil.
Le format se prête donc à la lecture en famille, mais ce n’est pas le seul point qui rapproche les générations. En effet, les sujets traités ont eux aussi cette capacité. Par exemple, nous apprenons que dans ce monde, la publicité est omniprésente, et même le commissariat ou le palais de justice sont sponsorisés par des marques de tout et n’importe quoi. Alors oui, les noms des lieux transformés en panneaux publicitaires feront probablement sourire, mais ils n’en sont pas moins une critique de la société actuelle, qui peut être très intéressante à partager avec les plus jeunes. Je trouve que ce livre est d’autant plus agréable à découvrir, qu’il parle d’un futur que l’on imagine proche, et donc truffé de problèmes récents ou retraçant des faits réels passés que la génération de parents actuels ont vécu. (Mais j’y reviendrai plus en détail dans mon avis sur le second tome.)
L’humour omniprésent est très certainement ce qui m’a le plus marquée. Chaque nom (ou presque) est formé sur un jeu de mots. Alors oui, j’ai souri, sans plus, en apercevant les noms des deux policiers (Flicman et Pticop, que les petits apprécieront sans doute), par contre, j’ai tout simplement éclaté de rire à la lecture du nom de la boulangère, que je vous laisserai découvrir. D’ailleurs, je me suis imaginée devoir expliquer mon éclat de rire si j’avais été en présence d’un jeune enfant, ce qui m’a fait rire davantage. On retrouve également beaucoup d’humour dans les descriptions de Renaud Marhic, qui se permet toute sorte de commentaires hilarants et finit par devenir un personnage amical et charismatique.
Il y a toutefois un tout petit détail qui m’a hérissé un peu le poil, c’est la mention du Père Noël et de la Petite Souris. C’est parfaitement compréhensible vu la tournure que prend l’histoire et le scepticisme de Gustave face aux créatures imaginaires, mais honnêtement, si j’avais lu ce passage à un tout jeune enfant, je ne suis pas sûre que j’aurais pu trouver du tac au tac la justification convenable pour « sauver les meubles ».
Mais mis à part ce tout petit détail (qui peut être expliqué facilement avec une petite pirouette si votre esprit est rapide) j’ai aimé ce premier tome : les idées sont drôles et originales, les thèmes abordés sont intéressants, ouvrent à la discussion et peuvent être appréciés par toutes les générations. C’est donc là une très bonne saga à découvrir pour toute la famille.
Titre : Le Dossier Bug le Gnome (#2)
Auteur : Renaud Marhis
Date de parution : 2014
Nombre de pages : 115
Décor : La Grosse Cité (futur)
Lu en : Juin 2015
Quatrième de couverture : On les croyait disparus à jamais, chassés de nos contrées par la modernité. Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains ! Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs d’agaceries, tracasseries, et espiègleries…
Ordinateurs en folie… smartphones ensorcelés… Quel est donc ce “virus” qui menace la Grosse Cité ? À peine remis de sa rencontre avec le Pizz’ Raptor, Gustave Flicman doit se rendre à l’évidence : un nouveau lutin menace la ville !
Comme par hasard, revoilà le Professeur B. Avec son aide, le jeune policier se lance sur la piste du redoutable Bug le Gnome. Vite ! Ça sent déjà le grillé…
Gustave parviendra-t-il à ne pas péter les plombs ? Car voilà ses 5 sœurs à l’hôpital, victimes d’une mystérieuse intoxication… Tandis que Bug le Gnome s’est introduit dans le Laboratoire d’Étude et de Recherche Nucléaire de la Grosse Cité…
Mon avis : Le second tome est intitulé Le dossier Bug le Gnome et, comme son nom l’indique, met scène un Gnome, qui se trouve être une grande menace pour tout appareil électronique. Ordinateurs, smartphones et compagnie ne sont pas à l’abri de ce nouveau petit plaisantin. Gustave Flicman doit une fois de plus lutter entre son scepticisme et ce qui se déroule sous ses yeux afin de mener son enquête.
Je crois que je pourrais répéter ici tout ce que j’ai déjà dit pour le premier tome. L’humour est toujours omniprésent et encore une fois le livre met en avant certains faits historiques qui peuvent être partagés et discutés en famille. On retrouve plus ou moins les même personnages, ce qui est intéressant, puisque que cela permet de les voir évoluer.
Comme vous l’aurez probablement compris grâce au titre, notre cher amis Bug le Gnome n’est en rien étranger à la vague de chaos et d’inquiétude qui a frappé la Terre juste avant le passage à l’an 2000. J’ai vraiment adoré lire ce passage, déjà parce qu’il est extrêmement drôle, mais aussi parce que je me suis revue au soir du 31 décembre en plein compte à rebours, en train de me dire que c’était exceptionnel de changer de millénaire, tout en me demandant si l’énorme tas de ferraille qui me servait d’ordinateur à l’époque allait fonctionner le lendemain matin. J’ai adoré me remémorer ces très bons souvenirs, cette soirée grandiose, qui est l’un des rares faits historiques importants (et joyeux) que j’ai vécu jusqu’à maintenant. Je sais qu’un jour, je prendrai un grand plaisir à tout expliquer à mes enfants et petits-enfants. On en revient donc encore une fois au partage, sans oublier que les adultes pourront donc se vanter d’avoir croisé le chemin de Bug le Gnome à chaque gros plantage informatique...
D’autres éléments, j’en suis sûre, sauront également susciter l’intérêt des jeunes lecteurs, comme le Boson de Higgs. Je pense que dans certains cas s’en suivra une discussion très intéressante sur cette découverte scientifique et j’imagine très bien que dans d’autres, des parents vont devoir courir vers leur smartphone (ou dictionnaire s’ils ont bien suivi les conseils de l’auteur) pour pallier un léger manque de connaissance dans ce domaine. Quoi qu’il en soit, nous avons de nouveau un beau moment de partage et de discussion en perspective, et c’est bien cela qui m’a le plus plu. D’ailleurs, un grand merci à Renaud Marhic d’avoir eu la bonne idée de conseiller à nos chères têtes blondes d’ouvrir un dictionnaire pour chercher les mots inconnus, en espérant que ce conseil les suivra très longtemps...
Je tiens encore à commenter un petit détail que j’ai apprécié : à la dernière page de l’ouvrage se trouve un petit explicatif de comment devenir docteur en lutinologie. Il y est indiqué l’adresse d’un site Internet sur lequel il est possible de répondre à quelque question pour obtenir le fameux diplôme. Je n’ai pas testé, puisque je n’ai pas d’aspirant en lutinologie près de moi, mais je trouve que selon l’âge de l’enfant, c’est une idée vraiment adorable, qui permet de prolonger encore un peu plus l’aventure et la complicité parent-enfant.
Un deuxième tome que j’ai beaucoup apprécié, même davantage que le premier, car on apprend à mieux connaître les personnages, et les thèmes abordés m’ont permis de me remémorer des moments inoubliables, ainsi que des petites anecdotes du passé. À découvrir sans plus attendre, pour de beaux moments de partage intergénérationnel.
Je tiens à remercier Renaud Marhic pour ce partenariat et cette jolie découverte.
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