Sandhamn (tomes 1-4) - Viveca STEN

Titre: La Reine de la Baltique (#1)
Titre original: I de lugnaste vatten (suèdois)
Auteur: Viveca Sten
Édition : France Loisirs
Nombre de tomes : 4 pour l'instant (en cours)
Date de parution: 2008 / 2012 VF
Nombre de pages: 411
Genre: Policier (suédois)
Décor: Sandahmn - Suède (actuel)
Lu en: août 2014

4/10
Quatrième de couverture: Archipel de Stockholm, en pleine saison estivale : les cadavres s’accumulent, la population s’affole…

Un corps est retrouvé sur une plage de l’île de Sandhamn. L’inspecteur Thomas Andreasson est chargé de l’enquête. Habitué des lieux pour y passer toutes ses vacances, il va se voir proposer une aide bien inattendue : celle de Nora, son amie d’enfance, jeune femme d’une perspicacité redoutable.

L’été vire au cauchemar quand un second cadavre est découvert dans une chambre d’hôtel. Et si, désormais, plus personne n’était à l’abri ?

Thomas croyait tout savoir de sa petite île paradisiaque. Il n’est pourtant pas au bout de ses lugubres découvertes…

«  Il y a beaucoup trop de sable à mon goût, sur cette île ! Grommela-t-il. Je pensais que l’archipel de Stockholm, c’était des rochers et des pins, pas un Sahara miniature. »

Mon avis: La Reine de la Baltique est le premier tome d’une série de romans policiers suédois. Lorsque je l’ai acheté et commencé, je ne savais pas qu’il y avait une suite, en cours de traduction. Je me dis donc que les descriptions un peu trop longues à mon goût du caractère des différents protagonistes auront peut-être leur importance par la suite… Mais je les ai trouvée souvent superflues et trop pointilleuses sur certains aspects du quotidien des personnages qui étaient d’un intérêt très limité. Cette abondance d’éléments descriptifs crée un réel déséquilibre dans l’histoire.

En parlant de l’histoire en tant que telle, il s’agit d’une enquête policière qui se déroule entre différentes petites îles suédoises, lorsqu’un corps est repêché sur une plage. Divers éléments vont venir rapidement s’ajouter à l’intrigue. Malheureusement, j’ai été de nouveau quelque peu déçue, à cause encore une fois d’une sorte de déséquilibre au sein du livre. Comme je l’ai déjà dit, la phase de mise en place du décor est vraiment longue et au moment où je pensais que l’enquête allait enfin décoller et apporter son lot de surprises et de rebondissements, je me suis bêtement retrouvée face à une équipe de police en train de faire du porte-à-porte, reporté sur des pages et des pages. Et tout ça pour se retrouver face à des échecs la plupart du temps. Je trouve vraiment dommage d’essayer de faire prendre la sauce sur autant de pages pour tout faire retomber aussi mollement. Sans compter que le protagoniste qui fait le plus avancer l’enquête est Nora, une juriste de profession, qui pour le coup, semble avoir plus de jugeote que les policiers chargés de mener l’enquête, les faisant passer souvent pour une équipe de bras cassés…

Je dois avouer que la fin elle-même m’a relativement déçue, non par son contenu, parce que le dénouement est bien pensé, tient debout et sort un peu de l’ordinaire, ce qui est très appréciable en soi. Par contre, le fait que l’on apprend toute la vérité sur une dizaine de pages, je dois avouer que c’est vraiment peu et ressemble un peu trop à une solution de facilité selon moi pour dénouer une intrigue qui mêle de nombreux personnages. Ces personnages à foison sont d’ailleurs très difficile à différencier, on oublie très vite qui fait quoi et les liaisons entre les paragraphes est très souvent un peu floue, ce qui rend l’identification de certains acteurs presque impossible avant la lecture d’une ou deux pages. Le lecteur se fait balader d’une île à une autre sans le savoir d’entrée de jeu et parfois plusieurs jours passent entre un paragraphe et le suivant sans aucune information… Cela a beaucoup ralenti mon rythme de lecture.

Dans l’ensemble je me suis sentie assez tenue à l’écart de l’histoire. J’avais l’impression de me perdre par moments, de m’ennuyer à d’autres et on va dire que je n’ai pas eu de peine à lâcher mon livre pour aller dormir, ce qui ne m’arrive pas en général avec un policier qui me permet de me glisser dans le courant de l’enquête. En revanche, j’ai aimé découvrir les paysages suédois ainsi que certains aspects du quotidien des habitants des petites îles. (Comme quoi, tous les passages descriptifs ne sont pas à jeter non plus.) J’ai quand même envie de lire la suite, je me dis que le côté un peu fade et plat de ce premier tome va peut-être s’amenuiser dans le deuxième, voire disparaître complètement. En version originale, il y a déjà six tomes publiés, ce qui donne un certain crédit à cette série, à laquelle je vais donc laisser une petite chance, même si j’ai eu de la peine à me plonger pleinement dans ce premier volet.

Le premier polar suédois que je lis : résultat très décevant.     

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Titre : Du Sang sur la Baltique (#2)
Titre original : I den innersta kretsen
Auteur : Viveca Sten
Date de parution : 2013
Nombre de pages : 500
Décor : Sandahmn - Suède
Lu en : Mars 2015

8/10
Quatrième de couverture : Une charmante petite île où l’été bat son plein.
Au départ d’une régate, le meurtre sanglant d’un homme controversé.
Une course contre la montre au cœur d’une enquête saisissante.

Oscar Julander n’était pas un ange… Maîtresse bafouée, concurrent jaloux ou victime de ses malversations financières, la liste des suspects de son meurtre s’allonge au fur et à mesure que l’enquête progresse.

Mon avis : Pour commencer, je dois dire que je me rends compte maintenant que j’avais été un peu dure avec La Reine de la Baltique. Même si j’ai toujours pas mal de petites choses à lui reprocher, j’ai été un peu dure.

Je suis très contente d’avoir lu la suite des aventures de l’archipel suédois. Le cadre est toujours aussi splendide et fait vraiment rêver. J’ai envie de faire comme tous les touristes dont se plaignent les locaux et d’aller passer mes vacances là-bas !

Un nouveau meurtre a lieu à Sandhamn, à l’ouverture d’une importante régate. Au milieu d’une forêt de mâts et d’une folle effervescence, un coup retentit et un homme tombe raide mort sur son voilier. Des centaines de meurtriers potentiels, des centaines de témoins qui n’ont pourtant rien vu précisément… Comment dénouer une telle enquête ?

Dans ce tome, le rythme est lent également. Cela m’avait gênée dans le tome 1, mais ce coup-ci, j’ai nettement plus apprécié. Déjà, on retrouve des personnages connus et on découvre ce que sont devenues leur vie. Ensuite, je trouve que la trame de base est un petit peu plus intrigante et alléchante que dans le tome précédent. Pour finir, le rythme lent (l’enquête se déroule sur plus d’un mois quand même) ne m’a pas semblé ennuyeux cette fois-ci, mais empreint d’une forte réalité. En fait, ce roman dépeint assez fidèlement ce que peut être le travail des enquêteurs ! La majorité du temps, il faut des semaines de recherches, on rencontre des impasses, on est obligé d’écouter les témoins… ça prend du temps.

Cadre magnifique, trame de base intéressante, dénouement crédible, personnages sympathiques qui évoluent… J’ai bien aimé. Mais il faut s’attendre à une enquête empreinte de réalisme, et non à une succession de courses poursuites et scènes d’action en tout genre. Malgré tout, j’ai beaucoup apprécié cette lecture ! Je l'ai donc notée un peu plus généreusement pour contrebalancer la note pas top que j’avais donnée pour le tome 1. Ce n’est que justice, vu que ce livre m’a un peu réconciliée avec La Reine de la Baltique. (Merci à Lara pour le prêt. ^^)

Le décor est magnifique et l'ambiance "régate" est géniale !
Ce livre me réconcilie un peu avec Viveca Sten et le polar suédois. ^^ ༺ ༺ ༺  ༺ ༺  ◆  ༻ ༻ ༻ ༻ ༻

Titre : Les Nuits de la Saint-Jean (#3)
Titre original : I grunden utan skuld (SUE).
Auteur : Viveca Sten
Date de parution : 2015
Nombre de pages : 358
Décor : Sandhamn (Suède)
Lu en : Février 2016

6/10
Quatrième de couverture : L’angoisse monte à Sandhamn : une jeune fille a disparu au cours de la nuit. Sous une pluie battante, l'inspecteur Thomas Andreasson et ses collègues ratissent l'île, en vain : Lina Rosén reste introuvable et l'enquête conclut à une noyade accidentelle.

Quelques mois plus tard, l’île de Sandhamn est couverte de neige et de glace. L'amie d enfance de Thomas, Nora Linde, vient prendre quelques jours de vacances avec ses deux petits garçons. [Volontairement coupé parce que la quatrième de couverture en dévoile trop selon moi.]

Avec ce troisième volet, Viveca Sten confirme son indéniable talent pour le suspense, s'imposant N°1 des ventes de romans policiers en Suède.

Mon avis : Retour à Sandhamn, pour retrouver Thomas, Nora et les autres. C’est agréable que de remettre les pieds dans l’archipel de Stockholm et de retrouver le quotidien de ses îliens, mais cette fois-ci en hiver ; autant dire que l’atmosphère y est nettement plus calme quand les hordes de touristes ne sont plus là.

Une jeune fille est portée disparue depuis quelques mois, mais l’enquête est au point mort, jusqu’au jour où, soudainement, un élément vient tout bousculer. Les policiers reprennent donc l’affaire.

Je tiens à préciser que ce livre peut se lire indépendamment des livres précédents (La Reine de la Baltique et Du Sang sur la Baltique), par contre, la fin et quelques éléments discrets laissés sans réponse au gré des pages laissent présumer que le prochain livre sera davantage dépendant de ce livre-là.

Il m’est encore une fois difficile de donner mon avis sur ma lecture. Il s’agit certes d’une enquête policière, mais passé le suspense des cinquante premières pages qui viennent débloquer l’affaire au point mort, on se retrouve face à une histoire nettement plus calme. Les recherches se font un peu passivement, l’interrogation des témoins également et finalement, les histoires familiales de certains personnages ainsi qu’une histoire du passé contée en parallèle accaparent le premier plan, et ce jusqu’aux cinquante dernières pages du livre environ, où l’action reprend son cours.

Pas désagréable du tout à lire, principalement parce que toutes les démarches pour découvrir la vérité sont clairement réalistes, bien plus que certains autres romans aux péripéties rocambolesques. Cependant, mieux vaut être prévenu, le déroulement de l’histoire a un rythme (réaliste) intéressant mais très tranquille.

J’ai tout de fois préféré Du Sang sur la Baltique, mais j’ai tout de même passé un bon moment à Sandhamn (malgré le manque de "nuits de la Saint-Jean "), et je lirai la suite avec grand plaisir, car ce livre semble amorcer une suite surprenante.

Pour la rigolade : l’un des personnages se prénomme Pelle, autant dire que certains passages ont vite perdu de leur sérieux, surtout quand on apprend quelques pages plus loin que notre petite équipe se trouve non loin de Trouville... Dur de rester concentrée sur l’histoire quand on se bidonne à chaque page. :’)

Lecture pour : Pour les amateurs de romans policiers réalistes et un peu tranquilles.

Sympa, mais rythme très tranquille.

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Titre : Les Secrets de l'île
Titre original : I natt är du död (SUE)
Auteur : Viveca Sten
Édition : Albin Michel
Date de parution : 2011 (VO), 2016 (VF)
Nombre de pages : 432
Décor : Sandhamn, archipel de Stockholm (Suède)
Lu en : Novembre 2016

9/10

Quatrième de couverture : Une froide journée de septembre, l'étudiant Marcus Nielsen est retrouvé mort dans son appartement de Nacka. Tout semble indiquer un suicide. Mais sa mère, convaincue qu'il a été assassiné, supplie la police de ne pas classer l'affaire. Quand l'inspecteur Thomas Andreasson commence à enquêter, les pistes semblent mener à la base militaire de Korsö, devant l'île de Sandhamn, où le corps d'un autre homme vient d'être retrouvé. Contactée par Thomas, Nora Linde, qui depuis sa séparation passe beaucoup de temps sur l'île, essaie d'en savoir plus sur cette base fortifiée où, pendant des décennies, ont été formées les unités d'élite des chasseurs côtiers. Y a-t-il dans ce passé-là quelque chose qui ne doit à aucun prix surgir au grand jour ? N°1 sur la liste des best-sellers en Suède, la nouvelle enquête de l'inspecteur Thomas Andreasson et de Nora Linde, le couple qui a inspiré la célèbre série télévisée Meurtres à Sandhamn diffusée sur Arte. « On aime ses héros positifs mais on frémit en découvrant la face sombre des personnages qui hantent son île trop tranquille pour être honnête. »

Mon avis : Retour dans l’archipel de Stockholm avec Thomas, Nora et les autres, dans ce quatrième volet de Sandhamn. Il est un petit peu plus difficile de lire ce tome sans avoir lu au moins le précédent, parce que les choses avancent du côté de Thomas et dans la situation familiale de Nora. Aucun souci pour comprendre l’intrigue, cependant, mais tout le pan plus intimiste sur la vie des personnages risque d’être moins intéressant.

Dans Les Secrets de l’île, on découvre la facette militaire de l’archipel, principalement son passé, sur Korsö, où étaient entraînés les futurs chasseurs-côtiers à l’époque. Tout se dévoile petit à petit à partir du suicide douteux d’un jeune homme, qui va mener Thomas et son équipe sur une enquête délicate qui mêle présent et passé.

J’ai trouvé l’écriture de ce roman un peu plus dynamique que les derniers, les chapitres sont plus courts, plus incisifs. L’intrigue est bien ficelée et son dénouement est intéressant.

Je pense par contre qu’il s’agit d’un livre que l’on ne peut pas faire durer trop longtemps, au risque de tout mélanger, parce qu’il y a beaucoup d’éléments qui viennent s’entremêler et on ne comprend pas tout de suite ce qui a de l’importance ou non, ce qui est coïncidence ou non, ce qui est meurtre ou suicide… Autant dire que les policiers suédois ont du fil à retordre avec cette affaire, et j’ai adoré la lire.

Les passages sur le quotidien de Nora risquent, cependant, d’être assez peu intéressants pour qui n’a pas lu les tomes précédents ou ne compte pas lire les tomes suivants, on peut dire qu’elle se reconstruit en quelques sortes, probablement pour mieux la faire ressurgir dans le futur. Étonnamment, j’ai apprécié ces moments, même s’ils ne font pas beaucoup avancer l’enquête, car ils viennent apporter des petites pauses routinières sympathiques à la vie sur Sandhamn, heureusement par contre qu’ils ne sont pas plus nombreux ou plus longs, sinon, ç’aurait pu être lassant.
Un bon roman policier très réaliste, avec des passages plus tranquilles et d’autres plus intenses, pour l’instant, mon préféré de la saga