vendredi 26 janvier 2018

Le Sablier des cendres - Jeanne SÉLÈNE

Titre : Le Sablier des cendres
Auteur : Jeanne Sélène
Édition : Autoédité
Date de parution : Novembre 2017
Nombre de pages : 240
Genre : SF, dystopie
Lu en : Janvier 2018

5/10

Quatrième de couverture : Greg Forbs, quadragénaire, est le principal actionnaire du géant pharmaceutique de Gallica. Alors pourquoi se réveille-t-il nu dans un œuf, au beau milieu d’une décharge ? Qui sont les inconnus à ses trousses ? Saura-t-il survivre dans ce nouveau monde sans pitié ?

Avec Le sablier des cendres, Jeanne Sélène signe une dystopie glauque au rythme effréné.


Mon avis : Greg Forbs sort péniblement d’une coquille d’œuf. Pourquoi une coquille d’œuf ? Il ne le sait pas… D’ailleurs, il ne sait même pas où il est. Autour de luiV: une ville détruite et des détritus en tout genre. Il tombe des nues quand il aperçoit qu'on cherche à le tuer. Aurait-il été sélectionné sans le savoir pour une sorte de téléréalité troublante ? Vu son statut imposant, ce n’est pas improbable qu’on l’ait mis là, pour l’observer. Et pourtant… Pourtant, tout est tellement étrange, la logique même du monde semble ne plus avoir cours. Pourquoi est-il là ?

Il va m’être difficile de chroniquer Le Sablier des cendres, parce que je n’ai pas aimé cette lecture. Plus précisément, je n’ai pas compris cette lecture. J’ai été envahie par le même sentiment d’incompréhension que lorsque j’ai tenté de regarder Matrix. Cependant, des gens ont adoré Matrix, alors je ne doute pas que certains apprécieront l’ambiance du Sablier des cendres.

Alors, voyons les choses de façon un peu plus objective, qu’allez-vous trouver avec ce roman ? Tout d’abord, si vous appréciez les éléments très étranges et une atmosphère étouffante et à la limite de l’asphyxie, vous allez être servis ! On veut savoir pourquoi, comment, et petit à petit, on comprend, mais seulement en partie. L’impression et le sentiment qu’inspire cette ambiance oppressante sont bien plus importants que la compréhension ou même l’histoire. Ça paraît étrange, mais ça marche, si ce n’est que mon esprit peut-être un peu trop cartésien s’est heurté à un mur.

J’en reviens à l’ambiance très malsaine : la volonté de tuer, sans savoir pourquoi, parce qu’on pense que c’est le prix à payer pour s’en sortir. C’est assez intéressant de voir le cheminement de Greg, d’abord perdu, puis qui prend les choses en main, à sa façon. Malgré tout, je regrette que le personnage soit un peu trop caricatural pour moi, et commette certains actes répréhensibles qui, selon moi, se combinent assez mal avec la trame. À ce sujet, il pense pendant un long moment qu’il est dans une téléréalité. Alors pourquoi pas, on est dans un monde dystopique, mais j’ai parfois trouvé qu’il était un peu naïf de s’y accrocher aussi longtemps, tant les choses sont dingues. Mais après tout, on tente toujours de se raccrocher à un élément logique, alors là encore, ça peut marcher, je n’y ai juste pas été sensible. En plus, Greg est un personnage absolument détestable, ça ne m’a pas aidée à le juger plus gentiment.

Difficile d’en dire plus, si ce n’est que j’ai fini par découvrir une des révélations finales assez rapidement, et j’ai souri de voir que de nombreux éléments nous mettent tout en douceur sur la voie. L’ambiance glauque à souhait est très bien décrite, mais trop bizarre pour moi.

En bref, ce n’est vraiment pas un roman pour moi, mais, comme je l’ai dit, si les histoires dures à comprendre et dénuées d’une certaine logique vous plaisent, foncez, sinon, vous risquez d’en ressortir comme moi : un peu perplexe.

Trop difficile à comprendre pour mon petit cerveau, un peu comme Matrix, mais si vous avez aimé ce film, vous pouvez tenter ce livre sans trop de risques.

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