Auteur : Céline Saint-Charle
Édition : Autoédité
Date de parution : 2015
Nombre de pages : 354
Genre : Roman noir, drame
Décor : France
Lu en : Janvier 2018
Quatrième de couverture : Dans un futur très proche, Judith, jeune lycéenne de banlieue à l'enfance atypique, rencontre un chef de bande et plonge dans un univers violent et inattendu. Elle évoque son histoire le temps d'un voyage en bus, fil rouge qui nous entraîne dans une histoire d'amour, d'amitié, de violence. Un portrait sans concessions de la banlieue, de ses pièges, et des conséquences de nos actes.
Mon avis : Comme un moineau est un livre de Céline Saint-Charle, qui est rangé dans la catégorie « polar ». Je suis un peu perplexe, car après lecture, je ne comprends pas réellement ce classement. Il y a certes quelques policiers, mais ils ne sont pas vraiment parties prenantes de l’histoire. Afin d’éviter toute déception éventuelle, mieux vaut garder à l’esprit qu’il s’agit d’un roman noir.
Dans ce roman, on suit Judith, qui commence à nous raconter ses premières années d’enfance, aux côtés d’une mère qui ne lui adresse pas la parole. Une situation triste et oppressante. On tente de comprendre comment une fillette peut évoluer dans un tel environnement. Elle grandit et s’échappe quelquefois à la bibliothèque et devient amie avec l’une des bibliothécaires, une seconde mère plus présente que la première. Elle nous raconte sa vie sur fond de tristesse et de fadeur, jusqu’au jour où elle rencontre Benoît, un caïd des cités, qui se fait respecter de tous. Là, sa vie va changer, mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit pour le mieux… Son univers passe de triste et fade à sombre et violent. Comment cette rencontre va-t-elle la faire évoluer ?
J’ai apprécié certains aspects de la vie de Judith, notamment le fait que tout se produit de manière insidieuse. Le lecteur se rend vite compte que, dans de nombreux cas, Judith ne peut plus rien faire, sinon accepter et continuer. Elle est prise au piège. Malgré tout, j’ai eu un peu de peine à comprendre pourquoi elle ne s’est pas rebellée quand elle pouvait encore le faire. Son enfance difficile y est sans doute pour beaucoup dans sa résignation, mais j’avoue avoir eu envie de la secouer un peu pendant la première moitié du roman. Accessoirement, du fait de l’appellation « polar », j’attendais une enquête ou quelque chose d’approchant, mais rien, sans oublier que les policiers brillent par leur absence pendant une bonne partie du livre.
Néanmoins, après la première moitié un peu trop « introductive » à mon goût, j’ai commencé à me sentir plus intégrée à l’histoire, et à apprécier un peu ma lecture. On se rend compte que Benoît est pire que tout et on se demande comment Judith va pouvoir se sortir de tout ça.
Je n’ai donc pas vraiment accroché, mais je pense que si vous abordez Comme un moineau comme un roman noir, qui fait état de la violence en général (pas que dans les cités) et de l’esprit complètement tordu de certains, vous aurez moins de déconvenues que moi. Je sais que le genre « polar » est large, mais il n’empêche que j’ai été un peu déçue de ne pas avoir entre les mains ce à quoi je m’attendais.
Pour terminer, je remercie Céline Saint-Charle de m’avoir fait découvrir son livre. Malheureusement, il n’y a pas eu la petite étincelle sur l’ensemble du roman, mais certaines scènes m’ont marquée et resteront gravées dans mon esprit encore longtemps (je pense à la scène des toilettes, notamment !).
Si la vie d’une jeune adulte propulsée dans la violence où elle devient la proie d’un esprit tordu vous intrigue, alors ce livre est fait pour vous.
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