mercredi 28 décembre 2016

Grand écart - Claude H.

Titre : Grand écart
Auteur : Claude H.
Édition : La Musardine
Date de parution : 2014
Nombre de pages : 175
Genre : Érotique
Décor : France
Lu en : Novembre 2016

4/10

Quatrième de couverture : Le troublant parcours d'un homme bouleversé par une religion nouvelle, celle de l'amour BDSM...

Professeur, mari aimant et père comblé, Guillaume n'en est pas moins en proie à des pulsions sexuelles masochistes. Lorsqu'il rencontre Paule, ce qui ne s'apparentait qu'à un « vice de forme » dans sa vie se mue en passion, et ses pratiques, cataloguées par le commun des mortels comme avilissantes, deviennent une obsession d'ineffables sources de jouissance... et de souffrances.

Avec cette dominatrice, et pour elle, débute l'écriture d'un cahier où il avoue expériences, doutes et déchirements d'une aventure SM extrême.

Témoignage d'un homme lucide et cultivé, Grand Écart est sans nul doute le titre approprié de ce roman dont les sentiments et les élans sexuels se fracassent contre le mur du péché. Un livre au style aussi dépouillé qu'évocateur, puissant et perturbant, érotique, pornographique et philosophique, qui en appelle à sonder nos propres abîmes et interroger leurs noirceurs.

Après À la claire fontaine, Grand Écart est le deuxième titre de Claude H. publié à La Musardine.


Mon avis : Guillaume est un mari et un père de famille comme tant d’autres, mais il a des besoins que sa femme ne peut assouvir. D’un commun accord, elle le laisse voir hommes ou femmes à cet égard, elle souhaite juste ne pas avoir connaissance de ce qu’il fait et ils vivent ainsi une vie qui leur convient. De son côté, Guillaume nous fait découvrir son intimité, ses besoins et ses désirs, et c’est dans le BDSM et la soumission qu’il trouve son bonheur et que ses sens s’enflamment.

Il m’est très difficile de donner un réel avis sur cet ouvrage, car il s’agit d’un livre érotique comme je n’en avais jamais eu entre les mains avant. Déjà qu’il s’agit d’un genre que je n’apprécie pas vraiment, les deux ensemble font que j’ai un peu de peine à donner mon avis.

Comparé à d’autres livres du genre que j’ai pu lire (Cinquante Nuances ou Crossfire), c’est un homme qui est au centre de l’histoire, et il assume pleinement ce qu’il est et ce qu’il veut. Il l’exprime assez bien d’ailleurs au cours de quelques passages personnels où il se confie au lecteur : il aime sa femme, mais il a besoin de douleur et d’humiliation pour atteindre le septième ciel. J’ai trouvé cela vraiment intéressant.

Par contre, forcément, en lisant certaines scènes, j’ai été un peu surprise… Notamment une golden shower, des brûlures à la bougie, des séances en public alors qu’il se fait promener comme un chien (nu, à quatre pattes et avec une laisse) par sa maîtresse… C’est un peu surprenant. De plus, les termes utilisés sont assez crus, notamment ceux désignant les parties génitales, qui ne se délimitent pas à quelques « membres virils et érections », mais qui passent par toute la gamme de mots très familiers. C’est un peu étonnant, mais d’un autre côté, vu que l’histoire est assumée, un peu violente, et que Guillaume se confie à son lecteur, je pense qu’un tel vocabulaire se justifie, mais c’est assez surprenant tout de même. On va dire que l’auteur va un petit peu trop loin pour moi, mais c’est purement personnel.

Autant dire que j’ai bien ri en voyant qu’au dos, la seule indication qu’il s’agit d’un livre pour adultes est une simple phrase police minuscule, qui indique « Réservés aux adultes » et ça m’a bien fait rire… Ce n’est pas comme si la couverture ne nous indiquait pas vaguement cet état de fait, un peu en mode « oups, trop tard, mais regardez derrière, en fait, c’est pour les adultes ! ».

Si vous cherchez de l’érotisme sentimental, ce livre n’est clairement pas fait pour vous, mais si vous souhaitez découvrir les frasques sexuelles d’un homme bisexuel, qui aime faire ça à plusieurs, avec une grosse note de BDSM, où il joue le rôle du soumis, vous pouvez tenter l’aventure. Je ne saurais pas quoi en dire de plus vu qu’il ne s’agit pas vraiment d’un genre que je connais ou que j’apprécie.

Pas si mal, même si je trouve les phrases trop agrammaticales à mon goût, c'est dommage.

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