Auteur : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Édition : Larousse (petits classiques)
Date de parution : 1725
Nombre de pages : 125
Genre : Théâtre, classique
Décor : Une île pas loin de la Grèce
Lu en : Juillet 2016
Quatrième de couverture : Échoués à la suite d'un naufrage sur une île gouvernée par des esclaves fugitifs, une coquette et un petit-maître perdent la liberté tandis que leurs esclaves désormais affranchis deviennent maîtres et leur font subir diverses épreuves : « Nous vous jetons dans l'esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l'avoir été. »
« La différence des conditions n'est qu'une épreuve que les dieux font sur nous : je ne vous en dis pas davantage. »
Mon avis : Je crois que tout le monde connaît le titre L'Île des esclaves, sans forcément savoir qui l'a écrit et/ou sans l'avoir lu. Pour moi, c'est un petit peu différent, j'avais joué une partie de la dernière scène dont est tirée la citation ci-dessus, et je pensais donc que le reste du texte allait avoir la même force et la même spiritualité. Eh bien, autant dire que j'ai été grandement déçue, car les autres scènes font plus l'effet d'une vaste farce que d'une réelle prise de conscience.
La pièce s'ouvre sur un maître et son esclave qui, suite à la perte de leur bateau, se retrouvent perdus sur une île, sur laquelle on leur apprend qu'ici, les maîtres seront à la botte de leurs esclaves afin de recevoir une leçon d'humilité. Les rôles sont donc inversés et l'ancien esclave se prend tellement au jeu qu'on l'imagine vite devenir un tyran. Jusqu'où va-t-il aller ? N'a-t-il aucun scrupule de faire vivre à un autre ce qu'il a vécu lui-même ? Va-t-il pardonner ? Une morale qui fait donc réfléchir.
Malheureusement, comme dit plus haut, à part la dernière scène qui dévoile tout, j'ai trouvé le reste très plat et superficiel. Je ne me suis attachée à aucun personnage et je n'arrivais même pas à les visualiser. En plus, on ne sait rien sur l'île, ni sur le pourquoi de leurs coutumes, tout se passe sans réelles raisons, et ça n'a fait que renforcer mon impression de farce (ratée qui plus est).
Pour tout dire, je ressens le même sentiment de vide qu'après avoir lu Le Jeu de l'amour et du hasard : un regroupement de quelques bonnes idées, mais mal exploitées selon moi. Je vais peut-être être un peu trop sévère, mais j'ai même de la peine à comprendre pourquoi on considère cette pièce (et même ces pièces) comme un chef-d’œuvre...
Grosse déception, je ne comprends pas le statut de chef-d’œuvre de cette pièce.
Je te fais confiance et je ne m'attarderai pas sur cette pièce
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