lundi 12 septembre 2016

Les Trous du cul du monde - Tristan SAVIN

Titre : Les Trous du cul du monde
Auteur : Tristan Savin
Édition : Arthaud
Date de parution : Avril 2016
Nombre de pages : 235
Genre : Nouvelles / témoignage, voyage, humour
Décor : République dominicaine, Gambie, Mexique, Indonésie, Argentine, Kenya, Équateur, Maroc, Triangle d'or, Sénégal, Cambodge, Inde, Birmanie, Éthiopie, Galápagos, Russie, Géorgie, Tahiti, Polynésie, Brésil, Malaisie, Djibouti, Cuba, USA (Californie)
Lu en : Septembre 2016

5/10

Quatrième de couverture : Pour Tristan Savin, chaque pays possède son « trou du cul du monde ». En trente ans de voyages lointains, ce drôle de curieux a eu l'occasion de vérifier cette assertion peu révérencieuse. Un trou du cul du monde (ou TDCDM, pour rester poli) désigne un lieu méconnu, de préférence sordide, voire hostile. Une ville oubliée des dieux, inévitablement galère. Un bout du monde, une zone frontière, un village fantôme, une mégalopole chaotique, un îlot paumé. La diversité des TDCDM est d'une richesse inépuisable... C'est surtout le genre de lieux où se produisent des phénomènes étranges. Une succession de malchances. Un enchaînement de catastrophes ! On sent que tout peut y arriver : devenir zinzin, se prendre le ciel sur la tête, assister en direct à la fin du monde... Les trous du cul du monde ont aussi la louable faculté de dévoiler au voyageur égaré tout un pan oublié de l'humanité... Zombies haïtiens, mère maquerelle des Galapagos, espion birman, petroleros d'Amazonie, racketteurs éthiopiens et dragons de Komodo... Les trente histoires de cet ouvrage vous invitent à embarquer pour le plus désopilant des tours du monde.

« On m’a proposé une chambre aux murs maculés de taches de sang. Devant mon air horrifié, la tenancière […] s’est contentée d’un mot, un seul, d’explication :
"Mosquitos." »


Mon avis : Selon Tristan Savin, chaque pays possède son « trou du cul ». Il a passé des années à chanter les louanges des lieux paradisiaques du monde en tant que journaliste touristique, en omettant les endroits moins sympathiques qu’il considère comme des vrais trous du cul du monde. Dans ce livre, subtilement intitulé Les Trous du cul du monde, l’auteur a décidé de nous raconter les mésaventures qui lui sont arrivées dans ces fameux trous du cul. Problèmes, galères, animaux sauvages, insectes peu sympathiques, dangers et violences suivant les époques ou les populations, maladies et moult anecdotes du genre.

Bon, cela ne surprendra personne de savoir que j’ai pris ce livre à la bibliothèque à cause de son titre qui m’a bien fait rire. Je me suis dit que de découvrir ces trous pouvait être sympathique et le prologue contient quelques mises en garde de l’auteur qui m’ont vraiment fait rire, notamment sur le fait qu’il « se réserve le droit à la subjectivité la plus totale et revendique sa mauvaise foi et son humour douteux. » Ça, ça me plaît.

Je me suis donc lancée dans ces récits. Première impression qui m’est venue à l’esprit : les récits sont totalement décousus et relatent uniquement un ou deux éléments que l’auteur veut mettre en lumière. Du coup, ce livre ressemble davantage à un recueil de nouvelles. Pas un problème, mais je ne m’attendais pas trop à cela.

Bon, venons-en aux points les plus importants. Ce livre m’a fait nettement moins rire que ce que je pouvais penser. Il y a certes quelques piques bien trouvées qui m’ont fait rire, mais souvent, j’ai entendu un triste « ba dum tsss » qui se superposait sur une réplique qui tombait complètement à plat. Bien dommage, donc, parce que la moyenne générale de l’humour en prend un sacré coup.

Il y a un élément qui m’a rapidement insupportée c’est le fait que l’auteur nous rappelle à chaque fois qui est Patrick, à chaque fois qu’il apparaît dans un récit. Merci, c’est bon, j’avais compris la première fois…

Sinon, en ce qui concerne les lieux visités, je pense que le lecteur sera davantage attiré vers les lieux qu’il connaît plus ou moins. Par exemple, pour moi, il s’agit sans hésitation des deux récits sur le Mexique, forcément, parce que du coup je comprends vraiment les galères par lesquelles il est passé. Pour les autres, c’est vraiment pile ou face, certaines m’ont plu parce que les mésaventures sont vraiment drôles, ou liées à des événements culturels ou historiques très intéressants du pays et d’autres m’ont laissée complètement froide.

En gros, l’idée est très bonne, mais elle suit un schéma assez particulier qui n’est pas très « reader friendly » si je puis dire, et les histoires tellement personnelles qu’elles ne font pas toujours mouche ; pourtant, avec quelques pages d’explication de plus, je suppose que le tout aurait pu être nettement plus intéressant, parce qu’on voit que l’auteur a de très bonnes connaissances culturelles, historiques et géographiques et j’en voulais donc plus pour apprécier également les lieux que je ne connais pas. Son humour est très chouette à petite dose, mais il faut parfois mettre la pédale douce je suppose, pas parce que c’est lourd, mais bien à cause du fameux « ba dum tsss » cité un peu plus haut.



Sympa, mais peut mieux faire, l'humour ne fait pas mouche à tous les coups et la narration est un peu décousue

1 commentaire:

  1. Tu m'as permis de découvrir deux nouvelles, et je serais ravie d'en découvrir d'autres :)

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