lundi 26 septembre 2016

Les Morsures de l'ombre - Karine GIÉBEL

Titre : Les Morsures de l'ombre
Auteur : Karine Giébel
Édition : Pocket
Date de parution : 2007
Nombre de pages : 300
Genre : Thriller
Décor : France
Lu en : Septembre 2016

8/10

Quatrième de couverture : Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...

« Ce silence et… Cette abominable solitude qui l’aspire vers des mondes inconnus. Qui finira par le digérer entièrement dans ses viscères nauséabonds. » (p.259)


Mon avis : Ce n’est pas un résumé personnel, mais une note. Il y a une citation de Bien dans ma vie ! sous la quatrième de couverture qui dit « Un roman glaçant, qui ferait passer le Misery de Stephen King pour un roman d’ados ! ». Autant « roman glaçant », oui, c’est le cas, autant je ne suis pas d’accord avec la suite de la citation. Les deux romans sont des huis clos, mais je ne vois pas du tout ce qui rend l’un « roman d’ados » et pas l’autre…

Benoît est policier, père de famille et mari infidèle, un vrai coureur de jupons. Un matin, il se réveille dans un endroit qu’il ne connaît pas et se rend compte qu’il est prisonnier. Comment est-il arrivé là, que s’est-il passé ? Et surtout, pourquoi ? Sa tortionnaire, une femme magnifique, semble prête à tout pour lui faire cracher le morceau. Dès la toute première page, le lecteur est directement plongé dans le cœur de l’histoire, vu qu’il se retrouve en compagnie de Benoît, dans sa prison, se demandant pourquoi et comment il est arrivé ici. L’entame sait captiver toute notre attention et il devient bien difficile de lâcher le roman. Le personnage de Benoît est bien travaillé, on connaît ses qualités mais surtout ses vices. Il ne s’en cache pas, il sait que sa situation précaire ne lui permet plus de se mentir à lui-même et il nous livre donc sa vérité toute nue. Il devient vite attachant, car on aimerait le croire, on aimerait penser qu’il est innocent, et pourtant, le doute persiste… Karine Giébel a réussi à manier les événements à merveille pour faire pencher le lecteur tantôt vers la culpabilité de Benoît, tantôt vers son innocence.

En ce qui concerne Lydia, la tortionnaire, j’ai trouvé son personnage intéressant. De grosses zones d’ombre persistent sur sa personne, ce qui la rend d’autant plus redoutable et imprévisible. Les tortures lui servent de véritable défouloir à sa colère et à sa vengeance, elle veut le faire craquer, lui faire enfin avouer. Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ces scènes, qui sont plutôt crédibles, mais je regrette tout de même une petite impression de redondance à certains moments, principalement dans les discussions entre Benoît et Lydia.

Jusqu’à la fin, nous tentons de reformer le puzzle, se gardant de trop écouter l’un ou l’autre des protagonistes, souhaitant faire éclater la vérité sur toute cette affaire. Mises à part une ou deux scènes un peu répétitives, il est difficile de s’arrêter. On veut savoir, on espère, on doute, on cherche et il en va ainsi jusqu’au tout dernier moment, ce qui est, bien entendu, très appréciable. La fin m’a beaucoup plu, on sent que le rythme commence à s’accélérer et que le suspense monte progressivement jusqu’à l’ultime chapitre qui vient clore en beauté toute l’histoire.

Un bon huis clos palpitant et bien travaillé, qui plaira sans doute à tous les amateurs du genre. À part quelques petites redondances dans les sujets de discussion entre les deux protagonistes, tout est bien construit et plausible ; de quoi passer un bon moment de lecture.

PS - petit oubli : j'ai omis de mentionner que je ne comprends pas l'utilisation abusive de double ponctuation (!?, !!, etc.). Dans tous les cas, un seul signe suffisait largement...

Un très bon huis clos malgré quelques scènes redondantes

4 commentaires:

  1. J'suis bien d'accord avec toi !! Très très efficace, un très bon Giebel, mais les dialogues n'avançaient rien, au bout d'un moment ils se répètent tous et c'est un peu agaçant. Un autre de cette auteure qui est très bien aussi c'est "Le purgatoire des innocents" !
    Sinon dans le même genre tu as "Séquestrée", de Chevy Stevens. Un huis-clos aussi bien stressant ;)
    Merci pour cette chouette chronique :D
    Bonne journée !

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  2. Merci pour ton commentaire ! J'ai "Séquestrée" dans ma PAL justement, mais là en ce moment, je suis dans un autre Chevy Stevens, "Il coule aussi dans tes veines", je suis un peu dubitative sur le style de narration choisi... On verra.

    Et oui, j'entends parler partout du "Purgatoire des innocents" ! Je pense que je vais le lire prochainement.

    Bonne journée à toi aussi ! ☺

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  3. Je garde un excellent souvenir de cette lecture !

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  4. J'ai vraiment adoré ta chronique qui me donne envie de lire ce livre, merci!

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