Auteur : Victor Hugo
Édition : Larousse (petits classiques)
Date de parution : 1838
Nombre de pages : 170
Genre : Théâtre, classique
Lu en : Juillet 2016
Quatrième de couverture : Dans Ruy Blas, Victor Hugo associe avec force l'amour et la politique. Le héros de ce drame romantique, Ruy Blas, déploie son intelligence et son éloquence tant pour dénoncer et humilier une oligarchie accapareuse des biens de l'État que pour se montrer digne d'aimer la reine d'Espagne. Mais cette voix du peuple, éclairée par l'amour, est otage d'une livrée de valet et d'un maître attaché à perdre la reine en lui donnant "son laquais pour amant".
Victor Hugo présente ici à son public un drame où le Mal force le Bien à le servir et où le grotesque se fait allié de la tragédie.
Mon avis : Ruy Blas, un simple valet, tombe fou amoureux de la Reine d'Espagne, une femme qu'il sait bien pas à sa portée. Logique, elle est mariée, déjà, et en plus, son statut l'empêche ne serait-ce que d'oser poser les yeux sur elle ou de lui adresser la parole. Mais un jour, Don Salluste décide de mettre au point un petit stratagème pour perdre la Reine et transforme Ruy Blas en homme de condition, lui prêtant le nom de son cousin, Don César, et les atours qui vont avec.
Je n'ai pas lu grand-chose de Victor Hugo, ce qui est bien dommage, parce que sa plume fait mouche avec moi (du moins jusqu'à maintenant). Jusqu'à peu, je ne savais même pas qu'il avait également été dramaturge (multi-tâches le Victor !) et depuis, j'étais tout intriguée à l'idée de le découvrir au plus vite, bien qu'un peu sur mes gardes, ne sachant trop ce que j'allais avoir entre mes mains.
Autant le dire tout de suite, ce fut une belle surprise. La construction en vers glisse toute seule, les mots sont beaux et le rythme agréable. L'histoire se déroule facilement, sans difficultés majeures, hormis une scène dans laquelle il y a tellement de personnages qu'on se demande vite qui est qui. Heureusement, dans la scène en question, c'est davantage le monologue de Ruy Blas à une assemblée qui est important que le rôle des personnages eux-mêmes, donc pas besoin de s'arracher les cheveux, on peut avancer sans avoir besoin d'identifier tout le monde.
La quête de l'amour et le statut des personnages sont les deux grands thèmes de la pièce. Ils sont imbriqués avec efficacité et c'est plaisant de voir les quiproquos qui s'installent, surtout quand le vrai Don César entre en jeu. On suit donc Ruy Blas dans son rôle d'homme de condition amoureux de la Reine jusqu'à la toute fin, qui est tout simplement magnifique.
Une très belle pièce, vraiment ! À découvrir.
Je l'ai lu au lycée, et j'ai adoré !
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