(maintenant, Casting ! existe uniquement dans un format qui regroupe les versions black and white !)
Auteur : Kandly Spense
Édition : Autoédité
Date de parution : 2018
Nombre de pages : Environ 170 pages pour chaque version
Genre : Suspense
Décor : Belgique, France
Lu en : Février 2018
Quatrième de couverture : Une seule histoire, un seul groupe de protagonistes mais... Deux dénouements, et pour chacun... Un coupable différent ! Voilà le concept de Casting !.
Une version white, soft, pour les cadets. Une version black, plus sombre, plus torturée, plus explicite pour les moins jeunes. Camille à 25 ans. Quand elle chante, les foules sont comme, électrisées... Elle dégage ce quelque chose d'inexplicable qui vous oblige à arrêter tout ce que vous êtes en train de faire pour écouter... Juste écouter. En réalité, elle ne chante pas Camille, elle ensorcelle. Chacune de ses notes est suspendue dans le temps... Après des années de soirées entre amis à suivre avec assiduité chacune des saisons de Laissez-moi chanter, elle s'est enfin décidée à s'inscrire aux castings de l'émission. Mais dans ce monde où la pression règne en maître, tout ne va pas se dérouler comme prévu.
Outre les dénouements et les coupables, les grandes différences entre la version white et la version black résident dans la description des différents incidents, plus légère dans la version white, plus explicite dans la version black, ainsi que dans les références utilisées pour décrire des personnages, ou des situations. Là où la version black s'inspirera plutôt de la vie réelle et de sa noirceur ou de thrillers avec des références à Misery ou à Mesrine, la version white, elle, s'inspirera plutôt de personnages de dessin animés ou de jeux vidéo. Alors ? Vous sentez vous prêts à embarquer a bord du vaisseau Casting ! ? Serez-vous plutôt version black ou version white ?
Mon avis : Casting !, c’est avant tout un concept, très intéressant, d’ailleurs : « Une seule histoire, un seul groupe de protagonistes, mais... deux dénouements, et pour chacun... Un coupable différent ! ». Vous l’aurez compris, on a deux versions d’une même histoire. Attention, il ne s’agit pas d’un roman avec une fin alternative, ça va plus loin, car certains détails changent bien avant la fin, histoire de pouvoir offrir une fin qui tienne la route.
Quelle différence entre la version black et la version white ? En gros, la version black est un peu plus orientée pour les adultes. Les garçons sont « sexy », par exemple, et la fin est plus complexe. Le coupable nous explique ses ressentis, sans détour. On rentre donc dans sa tête, en osmose avec le coupable, sur les derniers chapitres. En revanche, dans la version white, les garçons deviennent « mignons », et nous ne connaissons pas les pensées du coupable (différent donc de celui de la version black). Cette version conviendra parfaitement aux jeunes lecteurs, même si la version black n’est pas particulièrement sanglante ou traumatisante non plus. Je pense que ça dépend grandement des habitudes de lecture du jeune en question.
Le concept est donc intéressant, il permet à toute la famille de lire plus ou moins la même histoire, dans la bonne ambiance. Il ouvre également la possibilité de discuter et d’échanger avec ses enfants : à eux de raconter la fin de leur version, par exemple. Les parents choisiront de raconter en rentrant plus ou moins dans les détails leur propre version. Le concept est donc, il faut le dire, innovant et vraiment bon ! Je pense juste que Kandly Spense pourrait aller encore plus loin, en proposant une version black encore plus black, mais ça, c’est purement personnel. En tout cas, elle tient une idée qu’elle peut creuser, c’est sûr.
En ce qui concerne l’histoire en général, on plonge dans les méandres d’un grand casting de chant. Je n’ai pas toujours été très réceptive à l’atmosphère. J’attendais impatiemment l’élément perturbateur. Il arrive peut-être un peu tard, mais a piqué ma curiosité.
Un petit reproche que je peux formuler est que je trouve assez étonnant que tout continue presque « comme si de rien n’était » malgré les éléments. J’essayais d’imaginer comme un grand casting réagirait en pareille situation, dur à dire, surtout quand les choses s’aggravent.
Malgré tout, on arrive doucement à la fin. Là, je vais parler de celle de la version black, qui est clairement celle qui m’a le plus plu (normal, vu que c’est celle qui est censée m’être « destinée »). Alors là... Même si on peut se poser quelques questions sur le fait que le coupable n’ait pas été repéré plus tôt, vu son passif, j’ai été bluffée par la description une fois dans sa tête. Ses pensées, son parler... tout change drastiquement et j’ai adoré ça ! J’en suis venue à regretter ne pas être plus souvent dans sa tête, parce que Kandly Spense a réellement su gérer ces passages avec une facilité déconcertante ! Alors forcément, j’en voulais plus !
Un concept black/white novateur !
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