Titre original : Japantown (US)
Auteur : Barry Lancet
Édition : Bragelonne
Nombre de tomes : 3
Date de parution : Octobre 2014
Nombre de pages : 507
Genre : Thriller, policier
Décor : San Fransisco (US), Tokyo (JP)
Lu en : ici
Quatrième de couverture : À Japantown, quartier nippon de San Francisco, une famille japonaise est abattue dans une mise en scène macabre. Unique indice : un kanji dessiné sur la scène du crime…
Le soir même, la police fait appel à Jim Brodie, un expert spécialisé dans la culture et l’art asiatiques. Surtout, le kanji est le même que celui trouvé sur les lieux du meurtre de sa femme, quatre ans plus tôt. Prêt à tout pour rendre sa propre justice, Brodie se lance alors dans une enquête mortelle sur les traces d’une organisation de yakuza insaisissables, œuvrant à l’ombre des plus hautes sphères du pouvoir, de San Francisco à Tokyo…
Mon avis : Une couverture alléchante, un titre qui m’a tout de suite attiré l’œil, une quatrième de couverture qui m’a beaucoup plu, il ne m’en fallait pas plus pour me jeter sur Japantown. Malheureusement, ce roman n’a pas tenu toutes ses promesses…
Nous rencontrons Jim Brodie, un détective privé un peu particulier, qui travaille comme antiquaire et qui dirige l’agence de sécurité de son défunt père. Il passe donc son temps entre Tokyo et la Californie, au besoin, pour ses deux activités professionnelles. Autant vous dire tout de suite que vous saurez tout de cette organisation et de son emploi du temps parce qu’il y revient plus que de raison… Et plutôt que de disséminer ces informations au fil des pages, saupoudrant ici et là un petit détail sur son passé, non, nous avons droit à des passages entiers, bien ennuyeux et qui perdent toute leur saveur car on finit par lire en travers après quelques lignes. (De plus, les noms de famille des Japonais se ressemblent, ça, c’est encore gérable, mais associer chaque nom, surnom, prénom et/ou position devient réellement chaotique au bout d’un moment.)
En ce qui concerne l’histoire, elle commence de manière très déroutante, par un chapitre qui tombe comme un cheveu sur la soupe et assez incompréhensible. Heureusement, dès le deuxième, les choses s’améliorent nettement, avec le meurtre d’une famille en peine rue. Aucun indice n’est laissé sur place, si ce n’est un kanji inconnu tracé sur la scène de crime. C’est là que Jim entre en jeu afin d’aider la police locale grâce à son savoir sur le Japon.
Mon avis ensuite est un peu en demi-teinte. J’ai adoré certains passages, notamment quand Jim se rend à Tokyo retrouver ses acolytes. Le moment où il se rend dans le Ryokan de Soga-jujo est super. Nous marchons sur un fil entre Japon traditionnel (qui sait toujours m’envoûter) et une enquête dangereuse qui devient enfin intéressante. Pour autant, je dois dire que le temps est assez long avant d’arriver à ce moment, et il y a des chapitres entiers de remplissage. On ira donc se promener (inutilement) aux quatre coins du monde, alors que la plupart de ces visites sont complètement superflues. Franchement, le roman gagnerait à se voir épurer de ce côté-là ! (Bon, je viens de découvrir qu’il y a une suite, mais je doute qu’il y ait un lien avec ces événements… Je suis bien dubitative.)
Quoi qu’il en soit, une fois à Tokyo, les choses sérieuses commencent, c’est appréciable, et même de retour aux États-Unis, on reste dans le feu de l’action. On sent que le piège se referme, mais on ne sait pas encore sur qui. J’attendais la fin avec impatience et… j’ai eu droit à la fin la plus improbable de tous les temps. J’ai toujours eu de la peine avec le monologue final du méchant pour expliquer toutes l’histoire au gentil, là, c’est encore pire, et je pèse mes mots. C’est bien d’avoir des idées et de les entasser à la pelle tout au long de l’histoire, nous offrant une myriade de sous-intrigues aussi vide de sens qu’inutiles pour nous offrir sur un plateau la fin de la manière la plus plate et triste de monde, comme si l’auteur n’avait pas réussi à mieux gérer l’inclusion des réponses dans le corps du texte. Ah non, vraiment, du grand art.
Il m’est donc très difficile de juger ce roman. Pas mauvais, parce que j’ai quand même senti le suspense monter, j’ai eu l’impression d’arpenter les rues de Tokyo avec Jim, mais pas bon non plus, parce que je me suis ennuyée par moments, le personnage qui raconte sans cesse sa vie (à la première personne) est vite peu crédible et la manière dont les événements finaux sont révélés est purement et simplement ratée selon moi.
Un livre qui ne se lit pas tout seul, il faut persévérer car les longueurs se font sentir. De plus, la fin n'est pas crédible du tout
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