lundi 12 décembre 2016

Bona Dea - Philippe JACQUES

Titre : Bona Dea
Auteur : Philippe Jacques
Édition : Philippe Jacques
Date de parution : Novembre 2016
Nombre de pages : 136
Genre : Roman (touche historique)
Décor : Rome antique (-62)
Lu en : Décembre 2016

8,5/10

Quatrième de couverture : Rome -62 av. J.-C.Deux jeunes vestales mènent l’enquête , à la suite du supplice de l’une de leurs soeurs de culte accusée d’avoir laissé s’éteindre le feu sacré du temple de Vesta. En -62 avant J.-C., Caius Julius César n’était encore que le Pontifex maximus de la République romaine, le maître des cultes. L’ascension irrésistible du plus charismatique des patriciens aurait pu s’achever là, à la suite d’un scandale de moeurs et du procès de moralité qui s’en suivit. Dans la nuit du quatre décembre, son épouse Pompéia devait organiser les festivités mystérieuses de la Bona Dea, où nul homme n’était admis, car vestales et épouses de sénateurs, entièrement nues, s’y adonnaient à des rites lesbiens. Clodius, amant de Pompéia, déguisé en joueuse de flûte, curieux d’assister à ce rituel qui faisait fantasmer tous les hommes, s’introduisit dans la Régia et y fut démasqué. Personne n’avait encore romancé cet épisode réel de l’histoire de la République romaine. Et personne n’avait encore osé dévoiler, les mystères de la Bona Dea.

Mon avis : Bona dea est une œuvre d’un genre assez difficile à décrire, mais qui a su me passionner dès les premières pages. Une enquête pour découvrir la vérité est associée à des descriptions historiques minutieusement documentées de la vie quotidienne de l’époque offrant une lecture agréable et assez différente de ce que j’ai pu lire jusque-là.

Le titre mettait déjà le lecteur sur la voie, et dès la première ligne, c’est confirmé, l’histoire se déroule à Rome, en 62 avant Jésus-Christ. Les personnages principaux de Bona dea sont un groupe de vestales, que nous apprenons à connaître au fil des pages. Je possédais quelques informations sur ces femmes, mais j’ai été ravie de me plonger dans leur quotidien, passionnée, même ! Tout est bien décrit, donnant l’impression de vivre aux côtés des vestales, avec un fort sentiment de confiance et de partage, car comme elles, nous sommes dans le secret… Le secret de leur formation, mais pas seulement… Car un événement vient troubler le quotidien des déesses : un jour, le feu sacré est éteint, et comme de coutume dans un tel cas, l’une des vestales va se retrouver dans une horrible position, mais ses sœurs vestales veulent venger cette injustice et faire éclater la vérité au grand jour ; les voilà donc sur une piste, menant une sorte d’enquête dans leur coin.

Le style de Philippe Jacques m’a beaucoup plu : des chapitres assez courts, une histoire qui avance sans heurt ni remplissage et des descriptions bien détaillées pour permettre au lecteur de se croire revenu à l’époque des Romains et d’apprécier pleinement l’ambiance mise en place au sein de la maison des vestales. Je suis donc globalement très satisfaite par la forme.

Par contre, en ce qui concerne le fond, j’ai un tout petit bémol à émettre en ce qui concerne la résolution de l’espèce d’enquête menée par les déesses. J’ai adoré les suivre dans leurs pérégrinations, apprendre à connaître leur groupe et leurs secrets… Elles continuent de vivre comme à leur habitude, mais en parallèle, vont mener leur enquête et mettre leur nez dans des affaires obscures. Jusque-là, tout allait bien, j’étais aux anges, mais j’ai légèrement déchanté au moment de la révélation finale. Elle est bien amenée, mais les éléments qui permettent aux vestales de faire éclater la vérité n’étaient pas toujours connus du lecteur, qui avait donc une grosse longueur de retard sur les déesses. C’est un peu dommage, parce que j’étais très enthousiasmée de voir les pièces de puzzle s’emboîter les unes dans les autres, je sentais que je touchais au but, mais il me manquait encore pas mal de pièces, que les vestales avaient en leur possession sans que je ne le sache… Garder quelques éléments à couvert est une bonne idée pour créer la surprise, mais là, il y en avait trop, j’ai été un peu triste de n’avoir pas pu aller jusqu’au bout de l’enquête main dans la main avec le groupe de vestales, j’ai donc été laissée sur le carreau malheureusement un peu trop tôt…

Malgré tout, cette lecture m’a beaucoup plu. J’ai eu l’impression de vivre pendant quelques instants en Rome antique, avec ses combats de gladiateurs, ses courses de char, ses coutumes, ses dieux et son pontifex maximus (eh oui, n’oublions pas notre cher Julius César que j’ai été ravie de voir compter parmi les personnages secondaires).

Bona dea est sans aucun doute un roman d’une grande qualité, que je conseille vivement à tous ceux que la quatrième de couverture titille ou intrigue. Cela a été mon cas et je ressors comblée de ma lecture. Le côté historique est très intéressant, même pour qui n’est pas mordu d’histoire, parce que tout est présenté d’une telle façon que le lecteur ne s’ennuie jamais. En quelques mots, j’ai passé un très bon moment avec ce livre.

Un grand merci à Philippe Jacques de m’avoir permis de découvrir son roman qui m’a fait voyager dans le temps et qui m’a fait découvrir un pan d’histoire passionnant.

Lecture sympathiquement déroutante et dépaysante que je conseille à ceux que la quatrième de couverture intrigue

2 commentaires:

  1. Je l'ai reçu, je vais bientôt le lire !

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    1. Chouette, j'espère qu'il te plaira ! :D J'ai bien aimé qu'il soit si différent de ce que j'ai l'habitude de lire.

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