lundi 25 juillet 2016

Le Médecin malgré lui - MOLIÈRE

Titre : Le Médecin malgré lui
Auteur : Molière
Édition : Folio (théâtre)
Date de parution : 1666
Nombre de pages : 94
Genre : Théâtre, classique
Lu en : Juin 2016

7/10

Quatrième de couverture : Parce que le public de 1666 ne comprend pas Le Misanthrope, Molière doit lui adjoindre une comédie - un chef-d'œuvre de plus - dont la verve et la finesse nous enchantent encore. Le sujet du Médecin malgré lui vient d'un conte du lointain Moyen Âge. Une femme se venge de son ivrogne de mari en prétendant qu'il est médecin, ce qu'il n'avoue que sous les coups de bâton. Ce mauvais mari contraint de guérir une fausse muette, c'est Sganarelle. Non plus le Sganarelle ridicule des premières farces, mais un paysan rusé, un peu instruit et beau parleur, effronté comme pas un. Sa lâcheté, sa paresse, sa paillardise : on lui pardonne tout. Il est si pittoresque et si drôle ! Lire Molière, c'est rire avec le plus illustre et le plus aimé des génies français.

Mon avis : Ahhh, encore un Molière qui me plaît bien. Ce n'est pas mon préféré, mais il me fait bien rire à chaque fois. Je trouve que toutes ces pièces ont quand même bien vieillis, l'humour reste acceptable, le vocabulaire est tout à fait compréhensible (au contraire, j'aime les termes « vieillis » utilisés, qui sont souvent assez transparents), les personnages sont un peu simples mais efficaces.

On découvre Sganarelle, un mari pas très sympa qui aime battre sa femme à coup de bâtons, laquelle va se venger de lui en le présentant comme un très bon médecin aux laquais d'un père qui souhaite tout faire pour soigner sa fille. Cependant, elle ajoute qu'il aime faire semblant de ne pas être médecin, alors qu'il se peut qu'ils doivent le battre pour qu'il avoue. Voilà la femme battue satisfaite et notre Sganarelle obligé de feindre être médecin. Mais la farce ne s'arrête pas là, et il devra tenir son rôle plus longuement que prévu.

J'ai passé un bon moment avec Le Médecin malgré lui, même si la trame de l'histoire est un peu simplette et qu'il paraît peu probable qu'un père, aussi éploré soit-il, fasse battre le premier venu parce qu'une femme lui a dit que ce faisant, il allait avouer être médecin. Comme quoi, il y en a qui réfléchisse pas loin, mais passons, ça doit rester cocasse à voir au théâtre et ça lance une histoire divertissante.

Petit détail qui est un gros plus à mes yeux : j'adore la façon de parler des deux « paysans ». On sait tout de suite qui est qui, l'accent qui me vient en tête en essayant de lire ce qu'ils disent mot pour mot me fait bien rire et, chose qui n'est pas toujours avérée, les dialogues ne sont pas difficiles à lire.

Un bonne petite pièce de Molière, comme d'habitude.

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