dimanche 23 août 2015

Sa Majesté des Mouches - William GOLDING

Titre : Sa Majesté des Mouches
Titre original : Lord of the Flies
Auteur : William Golding
Édition : Folio
Date de parution : 1954
Nombre de pages : 245
Genre : Aventure
Décor : Une île
Lu en : Juillet 2015

3/10

Quatrième de couverture : Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte montagneuse, où poussent des arbres tropicaux et gîtent des animaux sauvages. L'aventure apparaît d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits, se baigner, jouer à Robinson.

Mais il faut s'organiser. Suivant les meilleures traditions des collèges anglais, on élit un chef. C'est Ralph, qui s'entoure de Porcinet, « l'intellectuel » un peu ridicule, et de Simon. Mais bientôt un rival de Ralph se porte à la tête d'une bande rivale, et la bagarre entre les deux bandes devient rapidement si grave que Simon et Porcinet sont tués. Ralph échappe de justesse, sauvé par l'arrivée des adultes.

Ce roman remarquable a un sens allégorique qu'il n'est pas difficile de comprendre : c'est l'aventure des sociétés humaines qui est tragiquement mise en scène par les enfants. Mais l'œuvre vaut avant tout par la description de leur comportement et par l'atmosphère de joie, de mystère et d'effroi qui la baigne.


Mon avis : Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce livre. Pourtant, le titre ne m’était pas inconnu. Même si j’ai bien aimé le fait de voir un semblant de société se créer sur une île déserte (ainsi que la critique qui en est faite), je dois avouer que l’histoire en elle-même n’est pas des plus passionnantes. L’intrigue met du temps à s’installer et les personnages sont très superficiels. D’ailleurs, on ne sait rien de la plupart d’entre eux et ils ne semblent pas plus traumatisés que ça que de se retrouver seuls au monde sur une île déserte suite à un accident d’avion, dont on ne sait rien non plus... Autre élément qui m’a perturbée ; à croire que tout le monde s’en fiche royalement.

On imagine bien qu’un événement va venir troubler la nouvelle vie de nos survivants, mais on attend un bon moment avant d’en avoir un aperçu. J’ai eu un peu de peine à avaler autant de pages inutiles avant d’enfin ressentir un peu l’urgence de la situation.

En fait, j’ai l’impression que tout se passe dans le dernier cinquième du livre. En lisant la quatrième de couverture on peut facilement se passer de toute l’installation sur l’île et profiter des 50 dernières pages. Par contre, ces 50 dernières pages sont intenses et font froid dans le dos, on les lit d’une traite. Heureusement, ça vient un peu remonter mon avis sur le livre... Parce que même la plume de l’auteur (ou peut-être du traducteur, je ne sais pas) ne m’a pas totalement convaincue. De nombreuses phrases sont très « enfantine » peut-être pour bien montrer au lecteur qu’on se retrouver parmi des enfants. J’ai bien aimé par exemple que l’auteur appelle les adultes « grandes personnes » notamment, je trouve que cela sonne très juste et rend la narration plus vraie, mais d’autres phrases ne m’ont vraiment pas plu. Je pense notamment à « il commença une crise d’asthme ». Parfois, pour installer un peu de suspense, les faits sont cachés derrières des descriptions imagées auxquelles j’ai été totalement insensible. Pire, je n’ai souvent même pas compris à quoi elles étaient censées se référer.

J’ai été contente par contre de pouvoir mettre une signification au titre de cette œuvre bien singulier. D’ailleurs, c’est aussi à partir de ce moment-là que le livre prend une drôle de tournure, que le rythme s’accélère un peu et que la lecture devient enfin intéressante.

Lecture pour : C’est censé être un livre jeunesse, mais qui peut être lu par tous. La fin est surprenante, la critique de la société est très sympa, mais l’histoire en elle-même ne casse pas des briques et ne nous tient pas vraiment en haleine.

Mouais, ça casse pas des briques...

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