Titre original : Yukiguni (JP)
Auteur : Yasunari Kawabata (JP)
► Prix Nobel : 1968
Édition : Le Livre de Poche
Date de parution : 1935
Nombre de pages : 174
Genre : Littérature générale
Décor : Japon
Lu en : Janvier 2015
Quatrième de couverture : "Retrouve-t-on jamais la pureté dont le souvenir est en nous, pressant et ineffaçable comme celui d'un Paradis perdu ? Ce délicieux roman japonais - dans le cadre du pays de neige, ces montagnes de nord où quelque chose des mœurs anciennes est resté, avec des paysages d'une finesse de touche et d'une pureté de ligne qui font penser mieux qu'aux estampes, au grand art des rouleaux peints -, chante l'aventure amoureuse d'un citadin raffiné et d'une geisha, attachée à l'une des stations thermales qui tiennent une place importante dans la vie japonaise. La femme et l'homme dans un cadre éternel où se perçoit encore le souffle d'une profonde tradition, qui repose moins sur des idées que sur des sensations."
« La montagne, qui avait semblé s’enfoncer de plus en plus dans le lointain à mesure que s’éteignaient les tons fauves de l’automne, avait retrouvé tout soudain vie et éclat sous la neige. Les cèdres, enveloppés d’un fin voile blanc, s’élançaient du sol enneigé, non plus en confondant leur masse sombre, mais chacun bien individuellement avec une silhouette nettement découpée. »
Mon avis : Shimamura fait une petite retraite de quelques jours dans les montagnes (au Japon). Il tombe amoureux (mais pas tout à fait apparemment) d’une femme (qui n’est apparemment pas tout à fait une geisha) et qui apparemment l’aime en retour, mais peut-être pas tout à fait…Un amour si pur que rien ne se passe pourtant les deux en ont envie mais en fait non. Voilà plus ou moins ce que j’ai compris de l’histoire ! Souvent je me suis posé la question, mais pourquoi ? Et même à la fin de la lecture je n’ai pas de réponse.
Personne ne va s’en étonner du coup, mais j’ai souvent été perdue dans le livre : qui parle et à qui ? Des personnages qui apparaissent en cours de discussion (elle était là elle ?), des dialogues qui semblent commencer à la gare en milieu de matinée et se finissent dans une chambre en pleine nuit - même si les personnages n’échangent que quelques mots (téléportation peut-être, si c’est le cas, je n’ai vraiment rien compris à l’histoire).
Pour résumer mon sentiment sur ce livre en une phrase : sont-ils amoureux ou pas ? Pourquoi Shimamura revient alors qu’il a une femme et des enfants ? Pourquoi soudain on ne parle plus du journal qui semblait revêtir une importance capitale ? Kamako est jalouse ? Mais de qui ? Et c’est qui Yoko déjà ? C’est elle qui est jalouse peut-être ? Mais de qui ? Et d’où il sort ce gamin endormi sur le lit ? On n’était pas dans la chambre de Shimamura là ? Mais ils sont combien là-dedans ?
Sans oublier que la fin est, si cela est possible, encore plus incompréhensible que tout le reste ! On m’avait déjà dit que la littérature asiatique était un peu particulière, j’en avais déjà fait les frais lors de mon cours de littérature japonaise à Tokyo, mais là, quand même, non, je ne vois pas… Il y a sûrement une superbe métaphore que les Japonais apprécieront (du moins j’ose l'espérer), mais si c’est le cas, je ne l’ai pas comprise. Ce n’est pas vraiment une fin en plus. Bref : incompréhension totale !
Heureusement, j’ai pu retrouver quelques éléments un peu poétiques sur les descriptions de paysages même si, parfois, cela devient un peu lourd, comme par exemple la présence d’une multitude d’adjectifs antéposés qui ne servent à rien à part donner une impression de faux. J’ai tout de même préféré les passages poétiques mais moins surfaits, qui m’ont permis de m’évader et voyager un peu pendant quelques pages…
Recommendation : Je ne recommande pas ce livre, sauf peut-être aux amateurs de littérature asiatique, qui ont déjà lu des livres assez "vagues".
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