Titre original: 12 Years a Slave (anglais US)
Auteur: Solomon Northup
Édition: Entremonde
Date de parution: 1853
Nombre de pages: 236
Genre: Témoignage / Autobiographie
Décor: Louisiane, New York, Washington - USA (1840's)
Lu en: Mai 2014
Quatrième de couverture: Ce livre raconte l'histoire de Solomon Northup, menuisier et violoniste noir du Nord américain. Homme libre, il est enlevé une nuit alors qu'il voyage loin de chez lui pour être vendu comme esclave. Pendant douze ans, il vit «l'institution particulière» de près : travail forcé de l'aube jusqu'au crépuscule et des coups de fouet sans cesse. Quand il retrouve enfin son statut d'homme libre, il s'attelle à décrire minutieusement ce qu'il a vécu et ce livre en est le fruit. Malgré son calvaire, il réussit à décrire l'économie du Sud avec un oeil de sociologue, une économie agraire qui comble son manque de productivité et son retard en matière d'industrialisation avec cette main-d'oeuvre particulièrement peu coûteuse que sont les esclaves. Ce récit, qui choque par sa cruauté, est également la trame du film de Steve McQueen (2014).
« La journée de travail au champ achevée, les paniers sont "dosés", c’est-à-dire emportés à l’égreneuse pour être pesés. Quels que soient sa fatigue et son épuisement, quelle que soit son envie de dormir et de se reposer, un esclave n’approche jamais l’égreneuse avec son panier sans avoir la peur au ventre. S’il n’atteint pas le poids requis, s’il n’a pas assuré la tâche qui lui incombait, il sait qu’il devra souffrir. Et s’il l’a dépassé de cinq ou dix kilos, il est certain que son maître pèsera la récolte du lendemain en accord avec ce nouveau résultat. Donc, qu’il n’ait pas suffisamment ou qu’il ait trop, c’est toujours apeuré et tremblant qu’il arrive à l’égreneuse. Il manque souvent quelques kilos aux paniers des esclaves, ces derniers ne sont, par conséquent, pas toujours pressés de quitter le champ. Après la pesée vient le fouet, puis les paniers sont emportés à la cotonnerie, où leur contenu est rangé comme on fait pour le foin, tous les ouvriers y sont envoyés pour "l’essorage". »
Mon avis: Ce livre est le témoignage écrit de Solomon Northup, un homme noir et né libre, qui mène une vie paisible dans l’État de New York. Il travaille dans les champs qu’il possède, ce qui lui permet d’entretenir sa femme et ses trois enfants. Violoniste de talent, il est engagé par deux hommes pour accompagner un cirque. Un soir, après avoir donné sa représentation, il se sent mal et perd connaissance dans sa chambre. À son réveil, il se rend compte qu’on l’a drogué et que ses papiers d’homme libre ont disparu. Personne ne le croit et il se retrouve sur un bateau en direction des États du Sud où il va être vendu comme esclave. Il va passer les douze prochaines années à travailler pour différents maîtres, tout en essayant de trouver un moyen de retrouver la liberté.
Je dois avouer ici mon ignorance : comme d’autres peut-être, j’ai entendu parler du film sans même savoir qu’un livre existait. Quand je l’ai découvert et que j’ai vu qu’il s’agissait d’un témoignage, je n’ai pas hésité un instant à m’y plonger. L’histoire est vibrante de réalisme et le regard que porte Solomon sur ses différents maîtres est intense et très intéressant, car il a su prendre un certain recule sur son sort et donner un point de vue assez nuancé sur l’un de ses maîtres notamment.
Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est que Solomon a su décrire aussi bien les moments pénibles et cruels, comme le dur labeur dans les champs de coton ou de canne à sucre sous les coups de fouets incessants des contremaîtres, que les moments un peu plus banals, comme le déroulement des maigres repas et quelques moments agréables malgré sa situation.
C’est un récit puissant, d’un homme qui cherche simplement à faire éclater la vérité sur la grande injustice qui l’accable. De part son statut officiel d’homme libre, il ne voit pas les choses de la même façon que les autres esclaves : il est capable de lire et d’écrire et il sait ce que c’est que d’être libre. Il se rend vite compte que certains esclaves acceptent leur destin sans se plaindre, mais lui, qui a connu la liberté, ne peut pas abandonner. Il va à plusieurs reprises essayer de trouver une échappatoire ou de prévenir sa famille, mais il sait qu’il n’aura qu’une seule chance et qu’il ne doit pas la gâcher en agissant trop hâtivement.
Il va vivre douze ans dans cet enfer avant de pouvoir finalement retrouver sa liberté et rejoindre sa famille.
Lecture pour: ceux qui souhaitent découvrir un témoignage d’un homme réduit injustement à l’esclavage.
Un témoignage poignant, bien plus impressionnant que le film !
« La journée de travail au champ achevée, les paniers sont "dosés", c’est-à-dire emportés à l’égreneuse pour être pesés. Quels que soient sa fatigue et son épuisement, quelle que soit son envie de dormir et de se reposer, un esclave n’approche jamais l’égreneuse avec son panier sans avoir la peur au ventre. S’il n’atteint pas le poids requis, s’il n’a pas assuré la tâche qui lui incombait, il sait qu’il devra souffrir. Et s’il l’a dépassé de cinq ou dix kilos, il est certain que son maître pèsera la récolte du lendemain en accord avec ce nouveau résultat. Donc, qu’il n’ait pas suffisamment ou qu’il ait trop, c’est toujours apeuré et tremblant qu’il arrive à l’égreneuse. Il manque souvent quelques kilos aux paniers des esclaves, ces derniers ne sont, par conséquent, pas toujours pressés de quitter le champ. Après la pesée vient le fouet, puis les paniers sont emportés à la cotonnerie, où leur contenu est rangé comme on fait pour le foin, tous les ouvriers y sont envoyés pour "l’essorage". »
Mon avis: Ce livre est le témoignage écrit de Solomon Northup, un homme noir et né libre, qui mène une vie paisible dans l’État de New York. Il travaille dans les champs qu’il possède, ce qui lui permet d’entretenir sa femme et ses trois enfants. Violoniste de talent, il est engagé par deux hommes pour accompagner un cirque. Un soir, après avoir donné sa représentation, il se sent mal et perd connaissance dans sa chambre. À son réveil, il se rend compte qu’on l’a drogué et que ses papiers d’homme libre ont disparu. Personne ne le croit et il se retrouve sur un bateau en direction des États du Sud où il va être vendu comme esclave. Il va passer les douze prochaines années à travailler pour différents maîtres, tout en essayant de trouver un moyen de retrouver la liberté.
Je dois avouer ici mon ignorance : comme d’autres peut-être, j’ai entendu parler du film sans même savoir qu’un livre existait. Quand je l’ai découvert et que j’ai vu qu’il s’agissait d’un témoignage, je n’ai pas hésité un instant à m’y plonger. L’histoire est vibrante de réalisme et le regard que porte Solomon sur ses différents maîtres est intense et très intéressant, car il a su prendre un certain recule sur son sort et donner un point de vue assez nuancé sur l’un de ses maîtres notamment.
Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est que Solomon a su décrire aussi bien les moments pénibles et cruels, comme le dur labeur dans les champs de coton ou de canne à sucre sous les coups de fouets incessants des contremaîtres, que les moments un peu plus banals, comme le déroulement des maigres repas et quelques moments agréables malgré sa situation.
C’est un récit puissant, d’un homme qui cherche simplement à faire éclater la vérité sur la grande injustice qui l’accable. De part son statut officiel d’homme libre, il ne voit pas les choses de la même façon que les autres esclaves : il est capable de lire et d’écrire et il sait ce que c’est que d’être libre. Il se rend vite compte que certains esclaves acceptent leur destin sans se plaindre, mais lui, qui a connu la liberté, ne peut pas abandonner. Il va à plusieurs reprises essayer de trouver une échappatoire ou de prévenir sa famille, mais il sait qu’il n’aura qu’une seule chance et qu’il ne doit pas la gâcher en agissant trop hâtivement.
Il va vivre douze ans dans cet enfer avant de pouvoir finalement retrouver sa liberté et rejoindre sa famille.
Lecture pour: ceux qui souhaitent découvrir un témoignage d’un homme réduit injustement à l’esclavage.
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